Bonne Nouvelle
Le 12 décembre 2009 Voir les commentaires (3)
Tous les matins pour me rendre dans mon laboratoire,
je dois traverser l’agglomération rouennaise.
Je passe devant Bonne Nouvelle, haut lieu mathématique.
C’est là qu’André Weil a écrit de la mi-février au début mai 1940
une note au CRAS mais aussi quelques pages essentielles pour Bourbaki
(voir l’article de J-P Kahane).
J’ai oublié de préciser : « Bonne Nouvelle » est le nom
de la prison rouennaise.
« Tout c’qu’est dégueulasse porte un joli nom » comme le dit
Allain Leprest (artiste d’origine rouennaise) dans l’une
de ses chansons.
Les Bourbaki pratiquaient l’humour noir ;
Henri Cartan écrivit à son ami :
« Nous n’avons pas tous
la chance de pouvoir comme toi travailler sans être dérangé... » Et André Weil imagina un rapport au Service de la Recherche
qui commencerait ainsi :
« Monsieur le Chef de Service,
Ayant été récemment à même de constater personnellement les
avantages considérables qu’offre pour la Recherche pure et
désintéressée le séjour dans les établissements de
l’Administration pénitentiaire, j’ai l’honneur de... »
Référence : André Weil, Souvenirs d’apprentissage, Birkhäuser (1991)
La photo en logo est tiré du site Paperblog.fr.
Partager cet article
Pour citer cet article :
Gérard Grancher — «Bonne Nouvelle» — Images des Mathématiques, CNRS, 2009
Laisser un commentaire
Actualités des maths
-
11 mai 2022Printemps des cimetières
-
3 mai 2022Comment les mathématiques se sont historiquement installées dans l’analyse économique (streaming, 5/5)
-
1er avril 2022Prix D’Alembert 2022 attribué à Jean-Michel Blanquer
-
10 mars 2022Géométries non euclidiennes mais dynamiques
-
6 mars 2022Contrôle et apprentissage automatique (streaming, 10/3)
-
24 février 2022Bienvenue au CryptoChallenge 2022 « Qui a volé les plans d’Ada Lovelace ? »
Commentaire sur l'article
Quelques circonstances
le 14 décembre 2009 à 10:39, par Michelle Schatzman
correction et bibliographie
le 14 décembre 2009 à 13:23, par Michelle Schatzman
Bonne Nouvelle
le 17 décembre 2009 à 07:58, par Michèle Audin