Développer la statistique en Afrique subsaharienne

Présentation du Programme STAFAV : Statistique en Afrique Francophone et Applications au Vivant

Piste verte Le 30 décembre 2009  - Ecrit par  Jean-Marc Bardet Voir les commentaires


STAFAV est un programme, conçu sur 10 ans, de développement en Afrique francophone subsaharienne de la statistique appliquée, en particulier dans les domaines liés au vivant. Démarré en 2004, il s’appuie sur trois axes principaux :

  • un réseau de Masters de Statistiques Appliquées ;
  • des Doctorats de Statistique en cotutelles ;
  • le développement de la Recherche en statistique.

Après avoir pu bénéficier de diverses aides au cours des années antérieures (notamment le CIMPA, puis avoir pu être incorporé dans un axe statistique-probabilités du GIS SARIMA (Soutien aux Actions de Recherches Informatiques et Mathématiques en Afrique), ce programme vient d’être retenu comme un des projets EDULINK (programme de coopération de l’Union Européenne pour l’enseignement supérieur). Cela devrait permettre de prolonger les diverses actions en cours et favoriser également leur extension. Mais avant de revenir plus en détail sur le programme STAFAV, voyons déjà la situation particulière de la statistique en Afrique subsaharienne francophone.



La situation de la statistique en Afrique francophone subsaharienne

Tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, ont besoin de systèmes de recueil et de traitement des données et de l’information, efficaces et fiables, ceci dans tous les domaines d’activités (biomédicaux, environnementaux, économiques, sociaux..). Ces systèmes sont nécessaires aussi bien à l’échelle d´un pays (par exemple, diffusion du paludisme) qu’à des échelles plus restreintes (débit d’un fleuve) voire locales (qualité d’une production). De plus, tout projet social, économique ou politique doit pouvoir se fonder sur des prédictions et des estimations des risques. Collecter des données, savoir en retirer de l’information, prévoir et estimer, telles sont les caractéristiques de la statistique par essence interdisciplinaire.

Schématiquement, on peut dire que la statistique en Afrique francophone subsaharienne est très peu développée. A ce jour, seule une partie des tâches concernant la statistique liée à l’administration de l’Etat est traitée. Des problèmes importants liés à la santé publique ou aux transports, sont traités la plupart du temps par des équipes du Nord. L’outil statistique a connu des progrès considérables depuis vingt ans du fait de l’augmentation de la puissance des ordinateurs, de l’abaissement de leur coût, du développement des logiciels et des mathématiques de la prévision et du risque. Ces progrès ne sont pourtant que très peu partagés et exploités sur le continent africain. On ne peut que déplorer le manque patent d’universitaires et de chercheurs africains bien formés en statistique mathématique et capables d’aborder les applications. Du fait de cette pénurie, les universités doivent faire face à une demande de formation de cadres compétents en statistique qu’elles ne peuvent satisfaire (même au niveau licence). Cette carence dépasse le cadre universitaire et celui des services de l’Etat : le manque d’utilisateurs de la statistique suffisamment bien formés pénalise le développement de nombreux domaines et c’est tout le développement économique, industriel et agricole qui pâtit de la faiblesse de la statistique en Afrique francophone subsaharienne.

Trois raisons peuvent expliquer une telle carence :

  • il s’agit d’abord d’une partie très appliquée des mathématiques et le sous-développement favorise les enseignements sur des sujets plus théoriques (demandant a priori moins d’équipements) ;
  • la proximité culturelle de la France a déteint par le fait que les mathématiques pures ont été plus valorisées que les mathématiques appliquées ;
  • tout comme dans les pays latins, et contrairement aux pays anglo-saxons, les mathématiques de l’aléatoire (dont les statistiques) sont très minoritaires par rapport à celles du « déterminisme » (en France, la proportion de probabilistes et statisticiens y est trois fois plus faible parmi les mathématiciens de l’enseignement supérieur que dans les pays anglo-saxons, voir par exemple le Rapport sur la science et la technologie n°8, « La Statistique » publié en 2000 par l’Académie des Sciences Française).

Une telle situation est avant tout le fruit d’une quasi-totale inexistence de l’offre de formation de haut niveau en statistiques appliquées en Afrique francophone subsaharienne. En dehors des 3 Masters que notre action a contribué à nouvellement créer (voir ci-dessous), nous pouvons rapidement faire le recensement suivant :

  • il n’existe aucun DEA ou Master dédié spécifiquement à la statistique mathématique ou appliquée sur la zone géographique considérée ;
  • il existe deux DEA de probabilités et statistique dans les Universités de Saint-Louis (Sénégal) et d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Ces DEA, dont les effectifs sont de l’ordre d’une dizaine d’étudiants chaque année, ne sont pas tournés vers les applications et n’utilisent pas l’outil informatique. Ils ont permis à certains étudiants de préparer des thèses, le plus souvent à l’étranger, mais de nombreux étudiants diplômés sont devenus professeurs de lycée.
  • il existe trois écoles spécialisées en statistique dont l’accès se fait à partir d’un concours supervisé par le CESD-Paris (qui regroupe également l’ENSAE française, rattachée à l’INSEE) et rattachées à l’organisme AFRISTAT : ENSEA (Abidjan, Côte d’Ivoire), ISSEA (Yaoundé, Cameroun) et DSD-ENEA (Dakar, Sénégal). Les promotions sont de l’ordre de 30 étudiants par école chaque année et la durée des études de 4 ans après le baccalauréat. Cependant, ces trois écoles forment essentiellement des cadres administratifs et sont spécialisées en économétrie.

On pourra mieux situer géographiquement les différents pays évoqués sur la carte suivante :



Il est clair que cette offre de formation est extrêmement limitée. Par ailleurs, la statistique même appliquée est fondée sur les mathématiques de l’aléatoire dont la compréhension et la maîtrise nécessitent un enseignement spécifique et suffisamment approfondi ; ainsi, un étudiant ayant obtenu un DEA ou Master de mathématique pure (algèbre, géométrie,..) n’est souvent pas capable de comprendre et réussir des exercices de niveau Bac+2 en statistique. On ne peut donc pas simplement rajouter quelques cours dans les cursus de mathématiques générales pour former des spécialistes de statistique appliquée et ce sont bien des formations spécialisées qui sont nécessaires, en particulier si l’on vise un certain niveau.

Cette grave carence se double d’une carence similaire en enseignants ou chercheurs en statistique. Ainsi il n’existe pas une université en Afrique francophone subsaharienne comptant plus de 3 docteurs en statistique dans ses rangs (en général d’ailleurs moins que 3), docteurs ayant tous obtenus leurs doctorats hors de l’Afrique (en France, au Canada, en ex-URSS,..). Nous n’avons pu également dénombrer que 5 enseignants habilités à diriger des recherches en statistique en poste dans une université des 17 pays couverts par le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) : 2 au Sénégal, 1 en Côte d’Ivoire, 1 au Cameroun, 1 au Gabon. Ce dernier chiffre est à comparer avec environ 300 habilités à diriger des recherches en statistique en France. Des ressources humaines aussi faibles sont extrêmement préjudiciables à un développement local de la formation au niveau Master et doctorat.

Les actions du programme STAFAV

Ce bilan nous l’avions déjà fait en 2003 lors des premières interventions d’un groupe d’enseignants africains et français réunis autour d’un projet dénommé STAFAV (Statistique pour l’Afrique Francophone et Applications au Vivant). Nous avons mené une phase expérimentale très instructive qui a permis de bien discerner les difficultés de tout type, difficultés administratives, hétérogénéité des situations, difficultés financières, difficultés éthiques. Nous nous sommes prudemment limités à des expériences locales tout en multipliant les contacts et les discussions. Grâce à des financements d’origines diverses, les actions de ce groupe ont permis la création de 3 Masters de statistique appliquée, à Yaoundé (Cameroun) depuis 2004 avec environ 15 étudiants diplômés chaque année, à Saint-Louis (Sénégal) et Cotonou (Bénin) depuis respectivement fin 2007 et début 2008 avec une dizaine d’étudiants inscrits. Par ailleurs, ce sont maintenant 9 étudiants issus du Master de Yaoundé, 2 étudiants issus du Master de Saint-Louis et 3 étudiants issus du Master de Cotonou qui sont inscrits en doctorat de statistique en cotutelle, avec des sujets et des directeurs de thèse soigneusement choisis par les membres du programme STAFAV. Les modes d’action pour arriver à de tels résultats ont été les suivants :

  • les enseignements des Masters sont effectués par des enseignants français (pour environ la moitié d’entre eux), par des enseignants africains non locaux (pour environ un quart d’entre eux), le reste étant assuré par des enseignants locaux.


  • la mise en place de règles communes permettant le bon fonctionnement et le haut niveau des Masters : des programmes d’enseignement quasiment identiques, l’utilisation d’un même logiciel informatique R gratuit et très performant, la présence d’un enseignant français dans le jury de chaque Master.
  • une inscription de la formation dans le milieu professionnel local du fait de la présence de l’informatique dans chacun des cours donnés en Master, d’un long stage de 4 mois effectué et encadré durant la deuxième année de Master et du large éventail d’applications qu’offre la statistique.
  • une formation sur place des doctorants et des enseignants. Celle-ci passe par le fait d’inscrire localement les sujets des doctorats, d’avoir des co-encadrements (dont un enseignant ou chercheur africain) et de faire participer de plus en plus les enseignants africains aux enseignements des Masters.
  • le développement du site internet http://www.stafav.org et la création d’un forum de discussion, permettant la circulation rapide des informations et la possibilité d’échanges scientifiques entre tous les statisticiens concernés par le projet.

Par ailleurs, le programme STAFAV s’est aussi adressé aux chercheurs et enseignants africains en permettant des séjours en France d’une durée de 1 à 3 mois pour certains d’entre eux. STAFAV a contribué à l’organisation de l’école CIMPA-UNESCO « Statistique Mathématique et Statistique de la Santé » qui s’est tenue à Yaoundé en avril 2007. A l’issue de cette école, le RASMA (Réseau Africain de Statistiques Mathématiques et Appliquées) a été crée. La première école thématique organisée par le RASMA a été organisée en janvier 2008 à Franceville (Gabon) avec pour thème « L’apprentissage statistique ». Elle a permis à une vingtaine de jeunes chercheurs venant de toute l’Afrique de s’initier de manière approfondie à un des domaines d’avenir de la statistique.

De nombreuses difficultés, prévisibles mais aussi imprévisibles, ont surgi lors de la mise en place de ce programme STAFAV. Citons par exemple, les lourdeurs administratives qui font par exemple que deux ans après la fin des examens, les diplômés du Master de Yaoundé n’avaient pas encore leur diplôme. Ou bien une augmentation impromptue et disproportionnée des frais d’inscriptions (multipliés par 20 en un an !). Lors de ce genre de tracas administratif, il est souvent dur de « ronger » son frein en se sentant impuissant, comme aujourd’hui également trop fréquemment en France... On peut également évoquer des difficultés à caractère « plus scientifiques » : par exemple, il est finalement plus difficile et lent que nous ne l’imaginions que les enseignements de Masters dispensés par des Français soient ensuite repris par les enseignants-chercheurs africains (locaux, mais pas forcément). De même vis-à-vis des éventuelles réorientations scientifiques : les (trop) rares statisticiens africains ont souvent été formés sur des thématiques très théoriques et parfois un peu datées, et il n’est pas simple de les amener vers plus d’applications et les dernières évolutions de la statistique... Les premiers résultats du programme STAFAV sont encourageants mais il faudra beaucoup d’obstination et de temps pour réaliser l’ambition que nous partageons avec nos collègues africains d’un vrai développement de la statistique en Afrique.

L’avenir ?

Grâce à l’obtention du label européen EDULINK, le programme STAFAV se voit garantir 3 années de financement, car ne le cachons pas, ce programme à besoin de suffisamment de moyens financiers pour aboutir. Voici donc jusqu’à fin 2011 les objectifs principaux de STAFAV :

  • notre programme vise à la pérennité des 3 Masters de statistique appliquée nouvellement créés (Yaoundé, Saint-Louis et Cotonou) et à l’extension de leur recrutement dans les sous-régions respectives. A terme en 2012, nous escomptons au moins 45 diplômés (15 par Master) chaque année. Après des études prospectives, des Masters STAFAV pourront peut-être également être mis en place en Côte d’Ivoire et à Madagascar.
  • nous escomptons de 8 à 12 doctorats soutenus en cotutelle chaque année, avec des recrutements comme enseignant ou chercheur dans la région par la suite.
  • nous désirons que la quasi-intégralité des enseignements effectués dans les Masters le soit par des enseignants ou chercheurs africains et que le nombre d’entre eux ayant soutenu une habilitation à diriger des recherches en statistique soit doublé (pour arriver à une dizaine d’enseignants habilités).
  • un groupe de travail en probabilités/statistique existe déjà à Saint-Louis au Sénégal, un autre en bio-informatique est en train d’être mis en place à Yaoundé : nous espérons que ces initiatives vont se multiplier. Par ailleurs, la seconde école thématique RASMA devrait avoir lieu en automne 2010 à Saint-Louis, et une école CIMPA de probabilités et statistique aura lieu également à Saint-Louis en avril 2010.

Nous espérons que les étudiants diplômés des Masters vont, pour une bonne partie d’entre eux, irriguer le tissu professionnel de leur pays. Notre expérience au Cameroun nous a montré que même dans un contexte peu favorable (la situation économique du Cameroun et l’économie « informelle » trop présente...) presque tous les étudiants diplômés du Master de Yaoundé qui ne font pas un doctorat ont trouvé un emploi en moins d’un an. Ceux qui ont été recrutés pourront ensuite contribuer à une meilleure connaissance dans le milieu professionnel de l’étonnante efficacité des statistiques et de la qualité de ces Masters. Une dynamique pourra ainsi se mettre en place amenant à une plus grande offre de stages et d’emplois possibles pour les étudiants des Masters.

Les étudiants, souvent les meilleurs, ayant choisi la voie plus longue du doctorat, devraient devenir les excellents enseignants ou chercheurs qui font défaut aujourd’hui à ces pays africains. Ceci nous semble possible pour plusieurs raisons :

  • les doctorats seront en cotutelle ce qui implique un niveau comparable à celui des doctorats français alors que les doctorants passeront la majorité de leur temps en Afrique ;
  • les doctorats auront pour sujets des problématiques locales (épidémiologiques, environnementales, économiques..) qui permettront d’inscrire le travail du doctorant dans son propre pays ;
  • ce ne seront pas seulement les départements de mathématiques des universités qui pourront recruter ensuite ces jeunes docteurs, mais également les départements de physique (télécommunications, traitement du signal,..), les facultés de médecine ou d’économie, et les instituts de recherche en épidémiologie, biométrie, agronomie, démographie..

Evidemment, nous ne sommes pas maîtres des futurs recrutements de ces doctorants, et l’instabilité des politiques gouvernementales peut faire par exemple qu’il n’y ait plus de créations de postes dans l’enseignement supérieur (c’est notamment ce qui s’est passé durant 5 ans au Cameroun mais qui vient de radicalement changer). Il y a donc sur ce sujet un point d’interrogation qui restera. Enfin, pour les enseignants ou chercheurs en place, le fait de prendre part aux enseignements de haut niveau des Masters, mais aussi de co-encadrer des thèses de doctorats et d’effectuer des séjours de formation dans les universités françaises, devrait élargir leur spectre de compétence et dynamiser leurs activités de recherche. Des collaborations scientifiques pourront ainsi se multiplier, ce qui se traduira par une plus grande présence locale et même internationale des statisticiens africains. Le grand dynamisme de l’Université de Saint-Louis est un exemple sur ce point : depuis 2003 et 2005, ont été successivement crées le LERSTAD (Laboratoire d’Etudes et de Recherches en Statistiques et Développement) et la revue internationale de statistique Afrika Statistika. Notre projet contribuera à ce que de telles initiatives ne restent pas repliées sur elles-mêmes, et à ce qu’elles s’amplifient. Sur cette question, l’arrivée des jeunes doctorants formés par le programme STAFAV sera également un atout, même si des habitudes de type « mandarinales » encore très présentes en Afrique pourraient limiter cet apport.



Les personnes déjà impliquées dans le projet, mathématiciens comme épidémiologistes, ont montré leur disponibilité à travailler de façon désintéressée et sans exigence de conditions matérielles avantageuses. Ceux qui ont participé à la réalisation de la phase expérimentale de ce projet au Cameroun ont pu s’affranchir des obstacles, en particulier résoudre par eux-mêmes les problèmes de matériels ou de réseaux informatiques (problèmes qui ne manqueront pas malheureusement de se poser à nouveau), et ceci à l’aide d’outils de maintenance ou de dépannage assez peu coûteux. Pour les intervenants français, un enseignement dans les pays d’Afrique évoqués est en même temps une chance car cela permet de vivre des expériences humaines très riches et d’avoir des étudiants très motivés et courageux !

STAFAV c’est qui ?

Le programme a été suggéré en 2001 par Maurice Tchuente (Yaoundé, informatique et alors ministre) et Noël Lohoué (CNRS, Orsay) et démarré par Didier Dacunha-Castelle (Orsay). Il est aujourd’hui administré par une équipe formée, coté africain par Henri Gwet (Yaoundé), Noel Fonton (Cotonou) et Aliou Diop (Saint-Louis), et en France par Elisabeth Gassiat (Orsay) responsable scientifique, Jean-Christophe Thalabard (CHU Hôtel Dieu, Paris 5) Bertran Auvert (CHU Paris Ouest, Versailles), Jean-Claude Fort (Paris 5) et Eric Moulines (ENST), l’ensemble est coordonné par Jean-Marc Bardet (Paris 1).
De nombreux enseignants spécialisés en statistique, en épidémiologie, mais aussi en probabilités ou en analyse numérique ont contribué grandement au programme en prenant généreusement sur leur temps pour dispenser gracieusement des enseignements. Ils sont la clé de voute essentielle de ce programme de développement.
Divers financements ont permis à STAFAV de se développer : le Ministère des Affaires Etrangères, le SCAC (Service de Coopération et d’Action Culturelle) de l’Ambassade de France à Yaoundé, le GIS SARIMA, le CIMPA, l’AUF, mais aussi les universités Paris 11, Paris 5, Paris 1 et Toulouse 3. Depuis, le financement EDULINK représente une bonne part de notre budget. A son terme (fin 2011), la quête de nouveaux financements sera nécessaire pour permettre la finalisation du programme.
Toute participation, information, remarque,..., sont les bienvenues ! (email : bardet@univ-paris1).

Article édité par Jacques Istas

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Pour citer cet article :

Jean-Marc Bardet — «Développer la statistique en Afrique subsaharienne» — Images des Mathématiques, CNRS, 2009

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