Joseph-Louis Lagrange, un mécanicien rationnel
Le 10 avril 2013 Voir les commentaires
Cet article a été écrit en partenariat avec Mathématique de la planète Terre

Le site Mathématiques de la Planète Terre (MPT), aujourd’hui Brèves de maths, a proposé, durant toute l’année 2013, une brève quotidienne avec « pour objectif d’illustrer la variété des problèmes scientifiques dans lesquels la recherche mathématique actuelle joue un rôle important, ainsi que certains grands moments dans l’histoire des sciences où les mathématiques ont, en interaction avec les autres sciences, aidé à comprendre ce que nul n’avait compris jusque-là. »
Vous pourrez retrouver la plupart de ces brèves dans notre dossier Mathématiques de la Planète Terre et l’intégralité ainsi que de nouvelles brèves, sur le site Brèves de maths.
D’ancêtres italiens et français, il naquit à Turin en 1736. Il consacra sa vie entière aux mathématiques , refusant les honneurs quand ils entravaient son travail. Il se maria à une cousine italienne et, plus tard, à la fille d’un collègue astronome français. Il n’eut pas d’enfants. Après le départ d’Euler pour Saint-Pétersbourg, le jeune Lagrange accepta le poste de son illustre prédécesseur à l’Académie de Berlin, où il travailla de 1766 à 1787. Il devint ensuite membre de l’Académie des Sciences de Paris, puis, aux côtés de Laplace, géomètre du Bureau des Longitudes à sa création en 1795. Contrairement à son célèbre ami chimiste Lavoisier en 1794, et malgré ses origines étrangères, il ne fut pas guillotiné sous le régime de la Terreur. Mais, lui qui avait accepté de venir en France sans charge d’enseignement, fut contraint d’enseigner, à l’École Polytechnique et à l’École Normale. Perfectionniste, timide et gêné par son fort accent italien, il ne remporta pas un grand succès auprès des étudiants. L’Empire napoléonien lui fut plus favorable : il devint membre du Sénat conservateur, puis comte. Il mourut à Paris en 1813.
Brève rédigée par Jacques Fejoz (Univ. Paris-Dauphine) d’après les travaux de Alain Albouy (IMCCE), Vladimir Arnold, Patrick Iglesias (Univ. Marseille), Joseph-Louis Lagrange, Jacques Laskar (IMCCE), John J. O’Connor et Edmund Robertson (Univ. St Andrews).
Pour en savoir plus :
- Alain Chenciner (2007), « The three-body problem », Scholarpedia [anglais].
- Sylvia Serfaty (2012), « Lagrange et le calcul des variations : le calcul révolutionnaire du jeune mathématicien turinois », Conférence de la Bibliothèque Nationale de France.
- John J. O’Connor et Edmund F. Robertson, « Joseph-Louis Lagrange », MacTutor History of Mathematics archive, University of St Andrews [anglais].
- Alain Chenciner (2013), « Que va devenir le système solaire ? », Mathématiques de la planète Terre 2013.
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Pour citer cet article :
Un jour une brève — «Joseph-Louis Lagrange, un mécanicien rationnel» — Images des Mathématiques, CNRS, 2013
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