« Les blagues sur les Exponentielles Complexes ou les Espaces Euclidiens sont drôles, mais seul un petit groupe de spécialistes les comprend aisément... Durant des semaines j’ai cherché une histoire qui pourrait aussi bien faire rire mes enfants à l’école primaire que les mathématiciens de haut niveau. Lors d’un séjour au pays de Galles, les enfants ont été poursuivis par 2 troupeaux de moutons. Alors qu’ils courraient tous ensembles vers le cours d’eau, les troupeaux se sont rassemblés pour n’en former qu’un ! L’idée de départ été trouvé ! Ensuite, le scénario définitif et la mise en image ont coulé de source. Le plus compliqué est le coloriage. J’aurais besoin de prendre des cours ! Ce concours m’a ouvert de nouveaux horizons : je savais déjà que les math sont marrantes, et j’ai découvert que créer une BD, c’est drôlement chouette ! » D. Auzias. Rectificatif à propos de la 6ème case : « qu’en déduis-tu ? ».

"Professeur de mathématiques et passionné de bande dessinée, je cherche depuis longtemps un lien entre ces deux champs d’exploration. Faire une bande dessinée mathématique à la fois sur le fond et la forme est un projet qui me passionne depuis longtemps.
En cela, je trouve les planches d’Etienne Lécroart et de Marc Antoine Mathieu très stimulantes et inspirantes.
La contrainte de la planche unique , ainsi que son format A4, m’ont orienté vers cette forme qui utilise les suites convergentes et nous engage vers des paradoxes liés à l’infini : une planche qui a potentiellement une infinité de cases.
Rien que la construction des cases est un joli problème géométrique. " O. Longuet.

"Le projet initial était d’imprimer la planche à partir de plaques de métal gravées en taille douce, en souvenir d’une époque ancienne où l’on ne confondait pas froideur et sérieux. L’objectif initial était de se placer à la frontière entre l’utile et inutile, car les chercheurs qu’ils soient sur un projet de connaissance pure ou de science appliquée, partagent la même contrainte du rendement universitaire. Nous avons aussi besoin d’un peu de poésie.
Cette planche manque d’explications pour les figures, ce qui n’est peut-être pas plus mal. Un paradoxe a des analogies avec une histoire drôle, car tous les deux sont basés sur une rupture, apparente, du fil de la pensée. C’est cette rupture qui provoque le rire. Il faut inverser l’obstacle de la non-compréhension : c’est parce que l’on ne comprend pas que la question devient intéressante. Il ne reste d’un problème d’amphibiens que des plaisanteries vaseuses et une fonction croassante dont on ne sait rien, sinon qu’elle intéresse les grenouilles, ce qui est déjà beaucoup." M. Jeanpierre