8 de diciembre de 2009

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  • Contemplations

    le 8 de diciembre de 2009 à 09:04, par Guy Marion

    Superbe article;bienvenue dans le monde des professeurs qui n’ont pas renoncer à contempler .

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  • Contemplations

    le 8 de diciembre de 2009 à 12:14, par Guy Marion

    Oups !

    Il fallait lire :
    «qui n’ont pas renoncé» bien sûr !

    Guy Marion

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  • Contemplations

    le 8 de diciembre de 2009 à 17:05, par Réjane

    Très bel article qui touche beaucoup une personne telle que moi qui n’ai jamais rien compris aux mathématiques. Merci pour ce beau texte.

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  • Contemplations

    le 9 de diciembre de 2009 à 23:20, par Xochipilli

    Mon Dieu comme ce que vous dites des classes prépa est vrai.
    J’étais amoureux des sciences jusqu’en Maths sup et la prépa m’a en a complètement dégoûté, à force de bourrage de crâne. Ce n’est qu’à 40 ans que je retrouve goût aux beautés mathématiques que vous décrivez. Quel gâchis! Que de temps perdu! Combien de vocations scientifiques tuées dans l’oeuf?

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  • Contemplations

    le 10 de diciembre de 2009 à 19:45, par Julien Olivier

    C’est amusant j’ai vécu la situation diamétralement opposée! J’ai réellement découvert les mathématiques en Terminale grâce à un prof passionnant (M Coucheney si vous me lisez: un immense merci!). Mais jusque là, sans être en conflit avec elles, je n’avais pas accordées aux mathématiques plus que ce que les nécessités scolaires m’en demandaient (pour faire mon coming-out j’ai même fait une spécialité physique en Terminale S). J’ai donc découvert les mathématiques en prépa.

    C’est donc avec bonheur que je me suis confronté à tant de maths mais surtout, à tant de maths différentes. Cela dit, quelques années ont passé depuis (je n’ose déjà plus compter) et il est fort possible que je romance. Mais ce sont visiblement les meilleurs souvenirs qui dominent chez moi.

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  • Contemplations

    le 13 de diciembre de 2009 à 10:00, par Thierry Barbot

    Merci pour ce beau texte.

    Les classes préparatoires. En effet, une période qui souvent peut être fort éprouvante. Intense, qui ne permet pas d’avoir beaucoup de recul sur les mathématiques, où on apprend davantage à connaître le comment que le pourquoi.

    Mais pour ma part je crois qu’il s’agit d’une bonne chose. Ce comment, il faut bien l’aquérir un jour ou l’autre, et ce moment de la jeunesse est le meilleur. Pour ma part, j’enseigne à l’université; il y a moins de «pression» pour l’étudiant (quoique ce soit anxiogène quand même!); l’étudiant a plus de temps pour «contempler»; mais ce n’est pas ce qu’il fait en général.

    La prépa dure 2 ans, voire 3, et il est remarquable de voir tout ce qui y est appris et acquis. Je suis persuadé que la place exceptionnelle qu’occupe la france dans les mathématiques mondiales (pour l’instant) est dûe à son système de classes préparatoires. Certes sur l’instant au but peu évident, les graines de cette formation germent et fleurissent plus tard.

    Toute formation a un passage ingrat. Que peuvnt dire les athlètes d’aujourd’hui sur leur formation rébarbative à force d’entrainement intense, où ils ne peuvent encore goûter au plaisir de leur discipline? Les élèves en apprentissage (école hotelière, atelier, menuiserie...)?

    J’ai pour ma part un bon souvenir de ma période classe préparatoire. La «contemplation» de jeunesse peut être bonne, mais mieux vaut pour la développer avec l’ampleur voulu pour la discipline avoir suffisament de matériel intellectuel et de connaissance.

    Quel âge a Matthieu? 20 ans? S’il est «déjà» découragé, il vaut bien mieux que celà se produise encore dans la sève de sa jeunesse pour prendre une telle résolution, alors qu’il est plus facile de trouver un nouveau chemin pour sa vie. Il pourra toujours continuer à cultiver son amour des mathématiques. Mais qui ne peut supporter cette charge d’effort a peu de chance d’être apte à une activité de recherche en mathématiques (bien que quelques cas à la personnalité particulière peuvent quand même y parvenir bien sûr).

    Arrêtons de condamner un système qui a fait la place de notre pays dans les mathématiques internationales. Le plaisir des mathématiques est toujours accessible à l’amateur. Mais il est toujours appréciable d’avoir la chance de pouvoir disposer d’une formation intense. Qui n’a pas la disposition psychologique de suivre cette formation exigeante peut toujours s’inscrire plutôt à l’université où il pourra suivre davantage son propre rythme, et pourra aussi y acquérir une formation de qualité, s’il s’y emploie vraiment en développant un véritable effort personnel au delà de la chasse aux notes et aux diplômes!

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  • Contemplations

    le 13 de diciembre de 2009 à 14:19, par François Sauvageot

    Cher Thierry,

    merci pour ton commentaire. Je voudrais commencer par préciser que je n’écris pas spécialement pour les collègues et que je préfèrerais voir ce site enrichi de contributions d’un public plus large ...
    Ce qui ne me dispense pas de répondre, néanmoins.

    Tout d’abord je n’ai pas fait un réquisitoire contre les CPGE, j’ai juste décrit un moment d’émotion. Si je voulais écrire plus que cela, d’une part je ne le ferais pas ici, ensuite j’aurais plein d’autres choses à analyser.

    Tu parles de la place de la France (allez, moi je mets une majuscule) en maths. Mais, stop, quelle proportion des élèves de CPGE fait de la recherche en maths ? Les CPGE ne sont pas une formation aux mathématiques, sinon il y aurait sans doute nettement moins d’élèves ! Il s’agit donc d’une pré-formation avant tout aux métiers scientifiques, principalement celui d’ingénieur-e. On pourrait donc discuter du contenu de cette formation, mais, honnêtement, je n’étais absolument pas parti pour discuter de ça.

    Je ne vais pas te parler de Matthieu, après tout c’est mon billet pas le sien ! Mais je tiens à te dire qu’il n’est absolument pas découragé, bien au contraire. Une fois encore ce n’était absolument pas mon angle de vue.

    Ce que j’ai dit, c’était avant tout lié à mon expérience personnelle. Et je le répète. Je faisais des maths pour mon plaisir avant la prépa. J’en faisais beaucoup et j’étais mon propre moteur.
    En prépa mon moteur s’est éteint et j’ai suivi ce qu’on m’enseignait. C’était des maths. Je n’ai pas dit, comme certains l’ont compris et m’en ont fait part, que l’on ne fait pas de maths en prépa. C’était des maths, donc, mais elles ne m’ont pas vraiment nourri. Pourquoi ? Les raisons me sont personnelles, et je ne vois aucune raison d’en faire un débat. Chacun sa propre expérience et basta.
    Je dis donc : moi qui suis devenu mathématicien professionnel, j’ai arrêté de faire des maths en prépa. C’est tout. Chacun en fait ce qu’il veut !

    Il ne s’agit pas de savoir, ni de savoir-faire. Je parle d’un point de vue émotionnel, je parle de désir, d’envie, d’amour peut-être. Et, moi (de qui pourrais-je parler d’autre ?), j’ai mis de nombreuses années à rallumer ma flamme après le passage en prépa. Mais, oh oui, j’y ai acquis entre temps un savoir-faire incontestable. Je n’ai pas à rougir de mes performances. Mais voilà, humainement, je m’en fous un peu de ces compétences si elles n’ont pas d’âme.

    Et l’âme ne s’insuffle pas dans une coque gonflée artificiellement. L’âme est consubstantielle du savoir, ou elle n’est pas. Voilà ce que je dis. Et je ne prétends à aucune autre universalité que l’horizon de ma propre expérience, c’est dire si je soliloque !

    Bien à toi,

    François.

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