Décarboner la recherche ?

Tribune libre
Écrit par Jacques Istas
Publié le 27 novembre 2009

Le sommet de Copenhague va se tenir bientôt, et l’on ne parle que de CO2, de gaz à effet de serre, de réchauffement climatique. Et je me suis demandé si les matheux, dans leurs activités professionnelles, faisaient partie des bons ou des mauvais élèves du bilan carbone. En observant le fonctionnement quotidien de mon labo, j’ai listé les occasions où nous prenons ou faisons prendre l’avion :

  • séminaires et colloquiums,
  • jurys de thèse 4avec souvent présence de membres étrangers,
  • comités de sélection 5en jargon universitaire, le comité de sélection est le comité de recrutement. Il y en a un par poste, il se réunit deux fois, et comporte plus de membres extérieurs que de locaux.,
  • universitaires étrangers en visite de courte durée,
  • participations régulières à des colloques et congrès lointains.

Alors, à 184 kg de CO2 les mille km d’avion (voir ici un éco-comparateur), je nous trouve, nous, matheux, fiers de nos crayons, papiers et ordinateurs, bien pollueurs. Combien un théorème vaut-il de tonnes de CO2 ?

Que faire ? Réduire le nombre de congrès ? Leur taille ? Faire les soutenances de thèses et de comités de sélection 6C’est légal. par visioconférence ? Demander aux organisateurs de congrès de compenser en plantant un arbre par congressiste ?

No sé …

ÉCRIT PAR

Jacques Istas

Professeur - Laboratoire Jean Kuntzmann, Université de Grenoble

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