Revue de presse septembre 2019

Le 1er octobre 2019  - Ecrit par  L’équipe Actualités Voir les commentaires

Deux problèmes d’arithmétique posés il y a plusieurs décennies ont été résolus le même mois, c’est rare ! Ces questions ont été posées pour elles-mêmes mais elles ne doivent pas éclipser que les mathématiques se nourrissent de problèmes qui viennent de l’extérieur (et les sources de problèmes sont de plus en plus nombreuses) et qu’elles ont aussi des applications, comme la presse du mois en témoigne une fois de plus. Cette idée n’était pas claire pour L’Express en 1969, qui insinue contre toute évidence qu’elles se sont renfermées sur un formalisme vain.

Comme chaque mois ou presque, nous aurons l’occasion de découvrir encore une belle galerie de portraits, de voir que la vitalité des recherches et des applications se traduit dans la diffusion – bien fournie grâce à la Fête de la science et à de nombreuses parutions – et de retrouver des questions prégnantes sur l’organisation de la recherche et de l’enseignement.

Recherche : la théorie des nombres avance

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James Maynard

La solution d’un problème d’arithmétique énoncé en 1941 portant le nom de conjecture de Duffin-Schaeffer a été annoncée en début d’été par Dimitris Koukoulopoulos et James Maynard. Comme l’explique Boris Adamczewski, « le théorème important et facile à comprendre dans ce cadre est le théorème de Khintchine. C’est un énoncé remarquable qui donne une loi de 0-1 [1] pour l’approximation des nombres réels par des nombres rationnels. Grossièrement, étant donné une qualité d’approximation demandée, soit presque aucun nombre réel ne peut être approché à cette précision, soit presque tous les nombres réels le sont (pour la mesure de Lebesgue). Évidemment tout cela est dit avec des termes précis. La conjecture de Duffin-Schaeffer (en) est un raffinement optimal de ce résultat où une condition de décroissance sur la fonction qui mesure la qualité d’approximation est supprimée. » Quelques informations de plus dans cette brève.

La nouvelle n’a pas défrayé la chronique mais Quanta Magazine et The National Herald, hebdomadaire américain centré sur la communauté gréco-américaine, en ont parlé dès la mi-août. Pour des articles en français, il a fallu attendre la traduction de l’article de Quanta dans Pour la Science, un communiqué de l’université de Montréal, où travaille Dimitris Koukoulopoulos et deux articles sur Techno-science et Trust my science – signalons aussi celui de Scientific American en anglais et en septembre.

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La réponse ultime ?

Il est bien connu que $42$ est la réponse à « la grande question sur la vie, l’univers et le reste ». C’était aussi l’objet d’une question arithmétique : peut-on écrire $42$ comme somme de trois cubes d’entiers ? La question analogue avec $33$ a été résolue très récemment par Andrew Booker, professeur à l’université de Bristol, comme en témoigne la revue de presse de mars. Comme le raconte Futura Sciences, l’idée qui lui avait permis de trouver la solution pour $33$ allait demander des moyens de calcul énormes pour $42$. Grâce à Charity Engine (en), un logiciel qui permet d’exploiter la puissance de calcul inutilisée de 500 000 ordinateurs personnels, Andrew Booker a trouvé que $42$ peut s’écrire comme
\[42=(-80.538.738.812.075.974)^3+80.435.758.145.817.515^3+12.602.123.297.335.631^3.\]
(Si ces entiers sont très difficiles à trouver, la vérification peut se faire sur un ordinateur de salon ou en ligne.) Avec ce calcul, on sait désormais que tous les nombres inférieurs à $100$ sont sommes de trois cubes. Il semble qu’Andrew Booker veuille passer la limite de $100$ à $1000$ : il lui reste quelques dizaines de cas à traiter (et autant d’annonces ?).

Ce sont des problèmes arithmétiques beaucoup plus simples qui conduisent la Tribune de Genève à affirmer que « les mots nous empêchent de calculer juste ». Des chercheurs ont « voulu tester la force des interférences de nos connaissances du monde sur le raisonnement mathématique ». En présentant plusieurs problèmes dont la solution passe par la même opération simple (par exemple, $14-2$), ils ont mis en évidence l’importance de l’énoncé et l’habillage d’un problème pour sa formalisation. Dans la même veine – comment pensons-nous ? – le Daily Geek Show réchauffe une nouvelle de juin 2017 (évoquée ici) sur la découverte grâce à la topologie algébrique de « structures géométriques complexes pouvant comporter jusqu’à 11 dimensions » par le projet Blue Brain, à l’occasion de la reparution d’un article de Science Alert de juin 2017 dans la torpeur de l’été.

Applications

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Photographie d’un trou noir !

Chacun·e se rappelle cette image qui a fait le tour du monde en avril dernier : la première photographie, floue mais bien réelle, d’un trou noir. La voici de retour dans la presse à l’occasion de la prestigieuse cérémonie des Breakthrough Prizes, surnommés « Oscars de la science ». 20 Minutes célèbre l’obtention du prix de physique, d’un montant de trois millions de dollars, à l’équipe de 347 chercheur·se·s qui est parvenue à prendre cette épatante photo. SciencePost salue aussi la lauréate et le lauréat du prix de mathématiques, la regrettée Maryam Mirzakhani et Alex Eskin.

Un bel article d’Hervé Lehning sur son blog Math’Monde montre comment une erreur d’interprétation statistique peut conduire à une mauvaise décision de justice, à travers l’exemple du procès de Sally Clark, Britannique condamnée à une peine de prison suite à la mort subite de ses deux nouveau-nés. La probabilité qu’un tel événement survienne par hasard fut hâtivement jugée trop faible pour être plausible, favorisant à tort l’hypothèse d’un meurtre.

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Jeanne Calment à vingt ans en 1895

L’argument statistique a aussi été récemment brandi par une équipe de recherche russe pour étayer la thèse de l’imposture de la doyenne de l’humanité, Jeanne Calment. Selon ces chercheurs, il est trop improbable qu’un être humain soit mort à l’âge de 122 ans, et il serait donc plus vraisemblable qu’Yvonne, la fille de Jeanne Calment, ait usurpé son identité. Cette thèse a été à son tour réfutée par une équipe de recherche française, documents et calculs statistiques à l’appui. L’Obs et Le Figaro relaient leurs conclusions.

La Montagne et le Télégramme interviewent Romain Verpillot, chimiste qui vient de mettre au point un test de détection de la maladie d’Alzheimer, combinant des tests classiques utilisant des bio-marqueurs et des outils mathématiques (algorithmes combinatoires). Également salué par une Lettre innovation du CNRS, ce test, par sa grande fiabilité et sa simplicité, pourrait grandement améliorer le diagnostic précoce de la maladie. Une chronique du Monde (réservé aux abonné·e·s) met cependant en garde contre ces nouveaux outils médicaux fondés sur des algorithmes et sur l’intelligence artificielle, qui peuvent poser des problèmes d’éthique, de vie privée, voire mettre en danger la santé de certain·e·s patient·e·s.

The Conversation propose dans un article très facile et agréable à lire (qui aurait sa place sur le présent site !) de découvrir un problème de coloriage de graphes appliqué à la gestion d’un planning complexe.

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Le périphérique parisien

Utiliser les mathématiques pour mieux comprendre et réguler le trafic routier, ce n’est pas nouveau, et Images des maths en témoigne par exemple ici ou . Le nouveau candidat à la mairie de Paris, Cédric Villani, est bien placé pour le savoir et a ainsi promis, dans une interview au JDD (réservé aux abonné·e·s), d’utiliser « la modélisation mathématique » pour fluidifier la circulation automobile parisienne. Cette proposition ainsi que d’autres concernant l’écologie et le logement, ont été reprises par La Charente Libre, CNews, L’Express, L’Obs, etc.

Côté politique toujours, France 24 analyse le comportement impulsif et imprévisible du Premier ministre britannique Boris Johnson à l’angle de la théorie des jeux — même si les fondements mathématiques de cette branche restent assez lointains dans l’article. Selon les économistes interrogés, les décisions improbables que Johnson prend pourraient faire partie d’une stratégie gagnante baptisée la « théorie du fou », validée dans un cadre théorique.

Vie de la recherche : évaluations et indicateurs

Dans une tribune dans Libération, le président de l’association Qualité de la science française s’élève contre le financement de la recherche tel qu’il est pratiqué par l’Agence nationale de la recherche. Pour payer un projet (les frais tels que l’équipement informatique, le matériel d’expérimentation, les voyages, les livres, etc., mais aussi les salaires de chercheurs précaires), les chercheurs répondent à un appel à projets national. La tribune insiste sur le montant insuffisant qui est distribué entre les projets : seul un projet sur sept est sélectionné environ, ce qui entraîne un gaspillage d’efforts inutiles, estimée à 500 000 à 1 million d’heures. Cet état de fait est aggravé, dit-elle, par le caractère aléatoire des évaluations, qui peuvent être réalisées par des pairs en situation de conflit d’intérêts ou « rédigées de manière superficielle par de non-spécialistes ». Pour ce qui est du montant, le Sénat dans le projet de loi de finances pour 2019, souligne qu’« avec un taux d’échec de 85 % des projets présentés, le rapport entre les charges administratives incompressibles et les financements espérés demeure très défavorable, entraînant une démotivation légitime des équipes scientifiques ».

Un article (en accès restreint) d’Étienne Ghys dans Le Monde nous donne l’occasion de revenir sur le classement de Shanghai, dont la précédente revue de presse avait parlé. Le secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences y révèle quelques aspects peu connus et assez croustillants de la manière dont l’ARWU (Academic Ranking of World Universities), promotrice du classement, prépare sa tambouille peu ragoûtante. Il nous apprend par exemple que la liste des chercheurs les plus cités dans le monde comporte 90 mathématiciens ; 16 d’entre eux signent leurs articles en Arabie Saoudite et aucun⋅e mathématicien⋅ne français⋅e ne figure sur la liste. Le fait d’avoir des chercheurs souvent cités est un des cinq indicateurs pris en compte pour l’élaboration du classement, les quatre autres étant : le nombre de chercheurs lauréats du prix Nobel ou de la médaille Fields, le nombre d’anciens étudiants ayant reçu une de ces distinctions, le nombre total d’articles publiés et le nombre d’articles publiés dans une des deux revues Nature et Science. Un sixième indicateur est alors établi grâce à une sorte de pondération des cinq précédents, que l’on rapporte au nombre total de chercheurs. La « note finale » attribuée à chaque université est calculée en faisant, tenez-vous bien, la moyenne des racines carrées des six indicateurs !!! Au delà du caractère totalement ubuesque de cette méthode de calcul, on pourra remarquer que le classement de Shanghai laisse délibérément de côté tout ce qui n’est pas strictement scientifique. Une université qui excelle dans le domaine des lettres, des sciences humaines ou du droit n’a aucune chance d’y figurer si elle ne dispose pas aussi d’un très fort potentiel scientifique.

Parité

The Conversation se demande « pourquoi [il y a] si peu de femmes dans la recherche française ». Le constat ne surprend pas : « la France, avec ses 28 % de femmes chercheuses, se situe sous la moyenne européenne : 33 % » ; de plus, « les conditions d’emploi des femmes sont systématiquement moins favorables (taux d’emploi, stabilité, salaire...) que celles des hommes ». Cet effet de « plafond de verre » est illustré par un graphique frappant, qui montre la dégringolade de la proportion de femmes quand le niveau de qualification augmente. L’article se termine par quelques notes positives, comme la nette augmentation de hautes distinctions à des femmes (jusqu’à 42 %) ou « un programme de mentorat de femmes scientifiques destiné à accompagner les doctorantes » qui « prend de l’ampleur ». En mathématiques, toutefois, la situation est encore plus marquée – encore moins de femmes, qui parviennent encore moins à obtenir des promotions – comme l’indiquait un article paru dans la Gazette des mathématiciens en octobre 2018 (version longue en accès libre).

Histoire

L’Humanité salue, « un an après la reconnaissance du crime d’État » contre Maurice Audin, la parution d’un arrêté du 10 septembre « rend publiques certaines archives relatives à sa disparition ». C’est la réalisation de l’engagement pris par Emmanuel Macron auprès de feue Josette Audin. Pour l’historienne Sylvie Thénault, il semble peu probable que cela suffise à connaître « le détail de ce qu’il s’est passé réellement » ; elle juge cependant que c’est « un premier pas très positif » pour les archives relatives à « tous les disparus de la guerre d’Algérie ». La nouvelle est reprise par Liberté-Algérie et Algérie éco, ainsi que la RTBF qui résume l’affaire Audin.
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Bourbakiste sur son IBM en 1969

Plus léger : L’Express publie à nouveau un article de 1969 sur le premier Congrès international sur l’enseignement des mathématiques à Lyon. La « révolution de l’informatique » aurait motivé une réforme de l’enseignement des mathématiques. Or, celle qui se profile en 1969 aurait été inspirée par Nicolas Bourbaki, vivement critiqué par l’auteur de l’article pour avoir renoncé à « résoudre de nouveaux problèmes » (une accusation absurde au demeurant) et ne travailler que pour un formalisme « posé arbitrairement par un véritable diktat de l’intelligence ». Bourbaki « tend à diviser les mathématiciens en deux catégories. Les vrais, qui font des mathématiques “pures” et les autres, qui acceptent de résoudre les problèmes qu’on leur pose et qui se voient relégués dans le domaine inférieur des mathématiques “appliquées”. » Seule concession, de la part d’un ingénieur d’I.b.m. : « l’informatique aurait mauvaise grâce à critiquer les mathématiques modernes » sans lesquelles « les ordinateurs eux-mêmes n’existeraient pas ». Il est intéressant de relire cet article dont certains constats sont très pertinents. L’explosion de l’informatique n’allait pas de soi en 1969 [2]. La division entre mathématiques pures et appliquées était réelle. La frontière est devenue plus floue, avec l’explosion de questions théoriques issues des applications et, en sens inverse, le foisonnement d’applications trouvées a posteriori à des théories développées pour elles-mêmes [3]. Enfin, la réforme dite « des mathématiques modernes » a bien entraîné des excès de formalisme et d’abstraction, faute de formation suffisante de professeurs massivement recrutés pour faire face à l’explosion démographique et à la volonté de démocratiser l’enseignement [4]. Toutefois, il faudrait relativiser « cette obsession de la rigueur formelle qui stérilise l’invention » attribuée à Bourbaki, dont les membres les plus éminents ont été parmi les mathématiciens les plus créatifs de leur siècle : c’est surtout une interprétation erronée (ou de mauvaise foi) de son travail.

Signalons rapidement un hommage à « Jules Thurmann, inconnu chez lui, mais célébrité à Porrentruy » dans L’Alsace et un article d’Allo Ciné sur les personnages historiques qui ont inspiré le film Les Figures de l’ombre.

Enseignement

Les maths ont eu les honneurs de Charlie-Hebdo (accès limité) ! Antonio Fischetti, physicien théoricien et chroniqueur scientifique du journal, y explique sobrement et clairement les conséquences prévisibles du sort que la récente réforme du lycée a réservé aux mathématiques.

Réforme(s)

Cette réforme du lycée fait toujours des vagues. Le Monde avait consacré au début de l’été un article à « la stratégie Blanquer pour bâtir une éducation “à sa façon” », où était analysée la politique du ministre qui, avec « le soutien sans faille de Matignon et de l’Élysée », enchaîne les réformes, annonçant celle du brevet alors que la mise en œuvre de celle du bac n’est pas encore terminée. Fin août, le même journal publiait une analyse de trois ouvrages paraissant en cette rentrée et consacrés à la politique éducative de Jean-Michel Blanquer. Tous trois très critiques, mais selon des points de vue assez différents, ils se retrouvent plus ou moins pour dénoncer « l’instrumentalisation des neurosciences », « les errements de l’admistration », les atteintes à la liberté pédagogique ou l’accroissement des inégalités sociales.

Les conséquences pratiques de la mise en place de la réforme du lycée sont observées avec attention. Ouest-France s’interroge sur les contraintes imposées par le choix des spécialités et donne la parole à des lycéens directement concernés. Le Monde (accès limité) est allé sur le terrain voir comment se passait cette rentrée qui consacre la disparition des séries. Il donne aussi son mode d’emploi de la réforme : « choix des matières, carte des spécialités, notation ». Évoquant les « galères d’emploi du temps, [l’]absence de manuels, [la] fin du groupe classe unique et [les] nouvelles matières », Libération n’hésite pas à titrer sur « une rentrée en première “un peu dans le bazar” ». Le ministère de l’Éducation nationale fournit, sur son site quandjepasselebac des données détaillées relatives aux choix faits au printemps par les élèves de seconde pour leurs futures spécialités en première.

L’informatique semble poser un problème particulier à l’administration qui, nous dit Le Figaro Étudiant, manque de professeurs pour enseigner cette spécialité, qui a été choisie par 8,2 % des élèves entré⋅e⋅s en première. Il y aura donc un grand nombre d’établissements où elle ne sera pas proposée. France Info a interrogé des élèves ayant choisi cette spécialité.

D’une façon plus générale, quelles seront les nouveautés pour l’année scolaire qui commence ? Le Monde en a compté sept, mais pour Libération, ce sont cinq chantiers à risque qu’a mis en route le ministre : salaires et retraites ; plan éducation prioritaire ; formation continue ; vacances ; plan contre les violences.

Parité

Les violences, parlons-en ! Et parlons en particulier de celles que subissent les femmes car le système éducatif n’y échappe hélas pas. Le Monde nous explique que, dans les écoles d’ingénieurs, les étudiantes tolèrent de moins en moins les « blagues crues au quotidien », ces « remarques sexistes ou sexuelles » proférées « sous couvert d’humour ». Il nous semble que Le Monde aurait été bien inspiré de ne pas réserver cet article aux abonnés, mais de lui donner au contraire la plus large publicité. Le Huffington Post rapporte qu’une équipe de chercheurs de l’université des Îles Baléares et de l’université Erasmus de Rotterdam, en analysant les résultats des études PISA, est arrivée à la conclusion que les femmes réussiraient mieux dans des épreuves de longue durée et seraient capables de se concentrer bien plus longtemps que les hommes.

Du côté des professeurs

On le sait depuis longtemps, les salaires des enseignants en France ne sont pas mirobolants. Il s’en faut de beaucoup, comme l’indique Sud-Ouest. Reprenant une information de l’AFP, le journal de Bordeaux signale la parution du rapport annuel de l’OCDE (« Regard sur l’éducation 2018 »), selon lequel « le salaire des professeurs est [en France] de 7 % inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE en début de carrière ». En milieu de carrière, cet écart à la moyenne atteint 22 %. Ce n’est qu’en fin de carrière que la tendance s’inverse. Ces données sont également reprises par Libération, et par Microsoft News. Mais du côté de France Inter, on fait entendre une musique un peu différente en soulignant que les données citées concernent les salaires bruts, alors que si l’on prend en compte les diverses primes et heures supplémentaires, les profs français arrivent à se hisser légèrement au dessus de la moyenne, tout en restant très en retard, par exemple, sur leurs homologues allemands, dont les revenus sont en moyenne supérieurs de 50 % ! De plus, la situation dépend du degré d’enseignement. Dans le primaire, où les primes sont très rares et les heures supplémentaires inexistantes, les revenus restent très en dessous de la moyenne tout au long de la carrière. Les diverses interprétations des données de l’OCDE ont déclenché une polémique : une chronique sur LCI affirmant que les professeurs français étaient bien mieux rémunérés qu’on le laisse entendre a mis le feu aux poudres. Le Huffington Post, Libération et L’Obs ont relayé la colère des enseignants qui ont lancé un appel à la publication des bulletins de salaires pour rétablir la réalité de leur situation. Le café pédagogique a tenté de son côté de faire un point précis sur les rémunérations dans l’éducation.

Au Québec, Le Soleil nous informe que les titulaires d’un baccalauréat de mathématiques (un diplôme de l’enseignement supérieur) pourraient obtenir en un an un brevet pour enseigner dans les écoles secondaires. Il s’agit de faire face à un afflux attendu d’élèves dans les prochaines années. La proposition émane d’une étude de l’Institut du Québec (IDQ).

Décidément, persuader les autres de l’utilité des maths semble être la préoccupation (pour ne pas dire l’obsession) majeure des matheux. C’est sous cet angle que le site Sudinfo.be a choisi de rendre compte du 45e congrès international de la Société belge des professeurs de mathématique d’expression française (SBPM), qui s’est tenu fin août à La Louvière. L’article retient « un thème commun, “les mathématiques du quotidien”, et surtout un enjeu : trouver des voies pour intéresser les élèves à cette discipline considérée souvent comme “difficile, élitiste, ou rébarbative”, en l’absence d’ancrage visible avec la vie quotidienne. »

On termine, si l’on ose dire, en fanfare. Radouane Abbassi, prof de maths dans un collège d’Épinay-sur-Seine et rappeur, bénéficie en cette rentrée d’une promotion médiatique digne d’une star du show-biz ! Déjà repéré par les médias il y a un an (voir les revues de presse des 1er juin et 1er octobre 2018), Great Teacher Issaba (c’est son nom d’artiste) revient en force sur sa chaîne YouTube, avec une chanson sur les polygones qui fait un tabac, ce qui lui vaut les honneurs du Parisien, de France Inter, du Mouv, du Figaro Étudiant. Quant aux Échos et à France 3 Normandie, ils ont remarqué que ce prof fait aussi des émules parmi ses collègues. Ces « rapémathiques » n’ont pas échappé à votre site favori, qui lui consacre une tribune enthousiaste ! Pas sûr que l’approche musicale soit complètement compatible à celle que prône Lyon Capitale, qui plaide en faveur d’une réhabilitation de l’apprentissage « par cœur » et livre des clés pour aider les enfants à y accéder.

Diffusion

Tout l’été, dans « Brève de science », des scientifiques de disciplines variées vous ont présenté leur recherche avec passion et en moins de deux minutes. Vous pouvez découvrir cette nouvelle série sur la chaîne YouTube du CNRS. Sur le thème « mathématiques et applications » : Modèle et décision, Fractales et médecine, Théorie des nœuds et tresses.
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Math’n pop

La rubrique « spectacles mathématiques » est bien fournie en cet été indien. Moreno Andreatta, directeur de recherche au CNRS à l’IRCAM, est spécialiste des liens entre mathématiques et musique. Il illustre son travail dans des conférences-concerts dans lesquelles il joue du piano et chante. Vous pouvez le retrouver le 3 octobre à la Sorbonne dans Math’n Pop mais aussi à Strasbourg le 7 novembre dans le cycle « Tendez l’oreille », comme l’annoncent les DNA. Toujours sur scène, vous pouvez suivre Emmanuel Houdart, « le papa d’Exploramath » dans son « Very Math Trip », un spectacle destiné à sensibiliser le public au plaisir des mathématiques déjà présenté au festival d’Avignon, comme le rappelle La Dernière Heure. La Comédie des ondes nous rappelle qu’il est aussi possible de suivre Anne Rougée qui propose le seule-en-scène Elle est mathophile. Enfin, peut-être aurez-vous envie de participer au Jam du chaos, événement qui se veut un espace de rencontres et de production créatives autour du chaos : ce sera les 11 et 12 octobre à l’Institut Henri Poincaré.

Fête de la science

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La Fête de la science, c’est bientôt ! En attendant son ouverture le 3 octobre, la presse locale détaille le programme des réjouissances aux quatre coins de l’Hexagone : Le Journal du Gers dans le département éponyme avec ateliers et spectacles pour scolaires et grand public ; le site de Fermat Science dans la maison natale du mathématicien éponyme à Beaumont-de-Lomagne (82) avec une journée thématique « météo et climat » ; la faculté de sciences et de technologie s’inscrit dans la fête éponyme à Nancy (54) avec des conférences et ateliers tout le week-end ; Centre Presse à Montmorillon (86) avec un escape game autour de Pythagore et Thalès qui n’a rien d’éponyme ; et enfin Ouest-France qui fournit, en plus du programme, « quatre bonnes raisons » de se rendre aux événements scientifiques aux Sables-d’Olonne (85) ! Vous en trouverez quelques autres sur le site de l’Institut de mathématiques du CNRS qui maintient cette année une page en lien avec l’année des mathématiques.

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La Bretagne au sens généralisé du « web culturel breton »

Saluons également le travail de collecte d’Unidivers, « le web culturel breton », qui recense largement au-delà de la Bretagne l’actualité toujours foisonnante de ce début d’octobre. On y trouve ainsi « Les mathématiques sous tous les angles » à Villeurbanne, des Maths en jeux à Lens-Liévin, ou encore des rapports entre physique théorique et mathématiques à Gif-sur-Yvette, ainsi que le Mathemarium à Nice, les mathématiques du réel au muséum d’histoire naturelle de Nantes (en Bretagne ?), ou encore l’exposition Mathissime ! à Brest (en Bretagne !). Les lectrices plus avancées iront au cycle « Mathématiques Étonnantes » de la SMF pour une conférence à deux voix consacrée à la perception visuelle et aux équations intégro-différentielles. À deux pas, à l’École polytechnique, elles profiteront d’une exposition de Jean-François Colonna « À la manière de... ».

Scolaire

France Bleu Charente-Maritime célèbre la barre des 100 000 abonnés atteinte par la chaîne YouTube d’un professeur de mathématiques, Nicolas Herla. Ses vidéos pédagogiques à destination des élèves du secondaire en difficulté rencontrent un grand succès.

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Pierre de Fermat

Dans la maison Fermat déjà évoquée, le recteur d’académie a apprécié de rencontrer un groupe de collègien⋅ne⋅s planchant sur des problèmes mathématiques et interdisciplinaires à l’occasion d’une journée « sciences et patrimoine », rapportent le Journal du Gers et La Dépêche. France 3 Info est allé voir des élèves de l’IUT de Vesoul qui prennent pour la première fois des cours de mise à niveau en mathématiques, ainsi que des cours pratiques de mécanique, pour augmenter leurs chances de réussite.

Numérique

Suprématie quantique

Dans les années 1980 a été imaginé un ordinateur reposant sur les principes de la mécanique quantique. Les espoirs qu’un tel ordinateur puisse atteindre une puissance de calcul inégalable par un ordinateur classique naissaient. Depuis, aucune réalisation concrète d’un ordinateur quantique n’a permis d’atteindre ce rêve. Le moment où l’ordinateur quantique dépasserait définitivement les ordinateurs classiques s’appelle « la suprématie quantique ». On estime qu’il faudrait une cinquantaine de qubits pour atteindre cette suprématie. Or des chercheurs viennent d’annoncer avoir atteint cette suprématie quantique. Leur annonce semble avoir été trop précoce ou involontaire, elle a été retirée depuis. Le Monde et Sciences et Avenir reviennent toutefois sur cette annonce furtive et ce qu’elle impliquerait. Par sa part, le mathématicien Gil Kalai défend (comme d’autres) depuis plusieurs années que la suprématie quantique est en fait inaccessible pour des raisons de taux d’erreur intrinsèquement trop élevés. Il commente cette annonce sur son blog avec des références pour appuyer sa position.

Intelligence artificielle

L’intelligence artificielle – un terme à la définition floue – continue d’avoir de plus en plus d’applications et la demande en personnes compétentes dans le domaine croît fortement. Ces besoins élevés font s’envoler les salaires dans le domaine et des laboratoires privés en intelligence artificielle débauchent des chercheurs du domaine public grâce à des salaires beaucoup plus élevés. Le Monde détaille le cas du laboratoire INRIA-CNRS-Université de Lille Sequel, qu’une grande partie des membres a quitté pour rejoindre des groupes privés.
Aurélie Jean est l’invitée du blog binaire du Monde. Elle raconte pourquoi et comment des algorithmes existaient bien avant l’ordinateur dans un court article intitulé « Il était une fois les algorithmes ». Dans une vidéo sur VideoDiMath, Francis Bach, chercheur INRIA à la frontière entre mathématiques et informatique, explique dans un exposé (sur tableau) lumineux ce qu’est l’apprentissage automatique et l’illustre dans un cas simple de reconnaissance d’images.

Honneurs

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Alice Guionnet

L’association Femmes & Sciences présente une exposition de vingt portraits de femmes scientifiques. Cela donne lieu à une exposition, dont les portraits ont été réalisés par le photographe Vincent Moncorgé, sera présentée sur le parvis du musée des Confluences à Lyon dans le cadre de la fête de la science. La probabiliste Alice Guionnet, également directrice de l’unité de mathématiques à l’ENS de Lyon, a été choisie pour représenter les mathématiques ; l’association décrit son parcours et sa vision sur les femmes en mathématiques.

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Ada ou la beauté des nombres

Le personnage d’Ada Lovelace est passionnant. « Tour à tour mathématicienne, programmeuse, poétesse, inventrice, traductrice, écrivaine, ingénieure » nous dit Baptiste Beaulieu sur France Inter, elle est considérée par les historiens de l’informatique comme la première programmeuse de l’histoire – bien avant la construction d’un ordinateur moderne. Cependant, il n’y avait pas de biographie en français. À l’occasion de la sortie du livre Ada ou la beauté des nombres. Lovelace, la pionnière de l’informatique, l’autrice Catherine Dufour était l’invitée de « La méthode scientifique » sur France Culture pour évoquer « Ada Lovelace, la grande ordinatrice ». L’accent était mis sur son histoire, mais aussi « de ses apports scientifiques et de sa spoliation ». À propos du livre, le critique Yuyine estime que « cette biographie n’est peut-être pas la plus complète ni la plus conventionnelle mais elle se lit avec plaisir et permet de mettre enfin en lumière en français cette femme assez exceptionnelle ! » Ce livre fait aussi l’objet d’une chronique « Alors voilà » sur France Inter sur France Inter et d’un article sur Terra Femina. En hommage, son nom a été donné à un langage informatique au début des années 80 et à un supercalculateur du CNRS en 2012. Plus récemment, Le Midi libre relève qu’un collège vient d’être baptisé à son nom, de même qu’un square, dit La Voix du Nord.

Ce mois de septembre aura aussi été celui du décès de Patrick Dehornoy. C’était un spécialiste des groupes de tresses et il avait été directeur adjoint de l’institut des mathématiques au CNRS. Il était plus connu du grand public pour ses exposés sur la théorie des ensembles et en particulier sur les travaux de Georg Cantor. On peut le revoir dans une vidéo des 5 minutes Lebesgue ou dans un exposé du cycle « Un texte, un mathématicien » de la Société mathématiques de France à la Bibliothèque nationale. Il ne manquait pas d’humour, ce que l’on pourra vérifier par exemple dans des clips comme celui-ci avec Cédric Villani.

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Patrick Dehornoy au paradis

Parutions

Livres

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Ada Lovelace enfant

Gérald Tenenbaum conjugue avec un égal bonheur les mathématiques au plus haut niveau et la littérature. Son dernier roman, Reflets des jours mauves, doit sortir dans quelques jours aux éditions Héloïse d’Ormesson. Il a aussi signé en septembre chez Odile Jacob un ouvrage inclassable, à la frontière des deux domaines : Des Mots et des maths. On y retrouve, par ordre alphabétique, « une trentaine de termes du langage courant qui sont d’un usage constant en mathématiques ». Les analyses de ce livre, nous dit Gérald Tenenbaum dans sa préface, « n’ont pas d’intention vulgarisatrice, elles ne constituent ni un précis de termes scientifiques, ni un glossaire étymologique ou historique. Elles n’ont pas non plus vocation à éclairer les mathématiques ou les mathématiciens. » Il nous fait découvrir les rapports cachés entre les mots choisis par les mathématiciens et leurs avatars communs sans oublier la poésie ! Bien sûr, l’ouvrage ne se lit pas obligatoirement de la première à la dernière page. Il vaut probablement mieux le parcourir au gré des envies.

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Katherine Johnson en 2008
Tout le monde (ou presque) sait que l’Homme a marché sur la Lune il y a cinquante ans et quelques semaines. Ce qui a été longtemps ignoré, c’est le rôle crucial et déterminant dans l’aventure spatiale joué à la NASA par une poignée de femmes scientifiques noires rappelé par 20 minutes. Un livre, Hidden Figures, et un film éponyme qu’il a inspiré, Les Figures de l’ombre), rendent hommage à ces femmes exceptionnelles que sont Katherine Johnson, Dorothy Vaughan, Mary Jackson, Christine Darden...

Avec Combien de pas jusqu’à la Lune », l’historienne et écrivaine française Carole Trébor nous livre une biographie de Katherine Johnson et de sa longue carrière évoquée par RTL. Mathématicienne, informaticienne, enseignante, physicienne, ingénieure en aérospatiale Katherine Johnson a réussi brillamment ses études à une époque où être femme et noire dans un état du sud profondément marqué par la ségrégation raciale n’était pas franchement un atout. Classé comme « roman pour adolescents », l’ouvrage a reçu un accueil beaucoup plus large dans la presse, probablement parce que c’est aussi un très beau message.

Les amateurs de BD ont probablement remarqué la parution de La Fin du monde en trinquant signé par Jean-Paul Krassinsky et publié aux éditions Casterman. « Krassinski signe un conte céleste et picaresque », nous dit Jean-Laurent Truc dans Ligne claire sur son site ligne claire.

Pour terminer avec les livres de vulgarisation, une information de dernière minute. L’ouvrage En cheminant avec Kakeya qui avait reçu en 2015 le prix Tangente du livre vient de sortir au Japon. La traduction, qui a nécessité de nombreuses adaptations par rapport à la version française, a été assurée par Yuko et Kenji Iohara. L’écriture de cette version a permis de retrouver quelques documents originaux sur les travaux et la vie de Sōichi Kakeya. Si vous ne parlez pas le japonais, vous pouvez revoir dans cet article.

Magazines

Du côté des mensuels, La Recherche offre un numéro spécial très riche sur « Les maths et le réel ; comment décoder le monde ». Au menu équations, algorithmes, statistiques, probabilités, réseaux, modélisation, apprentissage profond... Au total trente et un dossiers qui permettent à un large public de faire un point sur l’état de l’art relatif à des sujets dont il a souvent été question ces derniers temps. Ce numéro a toute sa place dans les bibliothèques et les CDI, surtout au début de l’année des mathématiques ! Et dans le numéro d’octobre, la chronique de Roger Mansuy porte sur les travaux de Marie Amalric et Stanislas Dehaene dans le domaine des sciences cognitives.

Pour la Science met le symbole bien connu de l’infini à la une pour un article intitulé « Vers une nouvelle théorie des infinis ; L’hypothèse du continu bientôt prouvée ? » de Jean-Paul Delahaye, qui remplace la rubrique habituelle « logique et calcul » dans la revue) : En finir avec l’hypothèse du continu. Contrairement aux idées reçues, « les vérités mathématiques ne sont pas toutes immuables », rappelle Maurice Mashaal (le rédacteur en chef) dans son éditorial. L’abstract annonce clairement la couleur. L’article permet à un large public d’approcher les travaux récents de l’Américain Hugh Woodin et de faire le point sur des questions très difficiles à approcher pour le profane. Jean-Paul Delahaye écrit en conclusion : « Ainsi, ces avancées des mathématiciens et des logiciens tissent un fil qui relie l’infini le plus grand à la réalité matérielle, allant des objets les plus abstraits aux objets les plus concrets. »

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Calendrier mathématique 2020

Enfin, bonne nouvelle pour les amatrices de jeux mathématiques : des centaines d’énigmes les attendent dans le Calendrier mathématique 2020, qui vient de paraître aux Presses universitaires de Grenoble ! Le thème de l’année : Une histoire d’algorithmes. Bien sûr, vous retrouverez plus d’informations dans la rubrique dédiée.

Pour finir

« Où la théorie rencontre la craie, la poussière vole. » Les mathématiciens aiment le tableau noir et la craie, qui permettent de fixer et partager leurs idées. Ces tableaux abstraits, parfois esthétiques ou parfaitement impénétrables à qui ne connaît pas le sujet, fascinent au-delà des seuls initiés. La photographe Jessica Wynne et le journaliste scientifique Dennis Overbye consacrent un joli article aux tableaux mathématiques dans le New York Times. Les images proviennent des tableaux de divers départements de mathématiques prestigieux outre-Atlantique et de l’Institut des hautes études scientifiques de Bures-sur-Yvette. Elles illustreront un beau livre à paraître l’année prochaine intitulé Do Not Erase, en référence au classique « ne pas effacer » inscrit sur les tableaux pour que les personnels de ménage n’effacent pas des idées qui pourraient être perdues à jamais. Le texte raconte comment la photographe s’est intéressée à la beauté de ces tableaux et comment quelques équations effacées du prix Nobel de physique Richard Feynman auraient été perdues à jamais avant que Stephen Hawking ne les redécouvre indépendamment et devienne célèbre pour la découverte de l’évaporation des trous noirs.

Article édité par Jérôme Germoni

Notes

[1Une loi du tout ou rien, pourrait-on dire.

[2Qui a dit que la puissance informatique de la NASA dans la mission lunaire Apollo XI était moindre que celle d’un smartphone d’aujourd’hui ?

[4Ces excès sont sans doute à l’origine d’une sorte de contre-réforme, qui a pris en horreur l’aspect structurant que pouvaient avoir les maths modernes, leur exigence de rigueur et l’apprentissage d’une façon de s’exprimer spécifique, indispensable pour les mathématiques, et dont les effets bien délétères persistent.

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Pour citer cet article :

L’équipe Actualités — «Revue de presse septembre 2019» — Images des Mathématiques, CNRS, 2019

Crédits image :

Image à la une - L’image à la une représente Umschreibung, une œuvre de l’artiste islandais Olafur Eliasson, qui d’après Konbini a été nommé ambassadeur de bonne volonté pour l’environnement aux Nations-Unies ce mois-ci.
Source : Wikimedia Commons.
Allégorie du changement climatique - Pixabay
Jeanne Calment à vingt ans en 1895 - Wikimedia Commons
Le périphérique parisien - Wikimedia Commons
img_20996 - Fête de la Science
Pierre de Fermat - Wikimedia Commons
Photographie d’un trou noir ! - Source : Wikimedia Commons
Ada Lovelace enfant - Wikipédia. Portrait par Alfred d’Orsay en 1822, conservé au Somerville College d’Oxford.
Katherine Johnson en 2008 - NASA/Wikipédia
Calendrier mathématique 2020 - PUG
Alice Guionnet - © Vincent Moncorgé. Source : XX Elles Lyon
Ada ou la beauté des nombres - Fayard
Patrick Dehornoy au paradis - Capture d’écran d’un clip de Patrick Dehornoy
Bourbakiste sur son IBM en 1969 - Source : Wikimedia Commons
La réponse ultime ? - Source : Wikimedia Commons
James Maynard - Source : Wikimedia Commons
La Bretagne au sens généralisé du « web culturel breton » - Bricolage lyonnais
Math’n pop - Source : Math’n pop

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