Faire la queue au Grand Palais le dimanche

Tribune libre
Écrit par Pierre Pansu
Publié le 28 novembre 2008

Merci à Vincent Beffara pour son billet annonçant la sortie du film de Leys, Ghys et Alvarez. Il me semble en avoir vu une bande annonce, mais où était-ce ?… Ça me revient, c’était à la Ville Européenne de la Science. Sur le Boulevard Périphérique Nord (sic), il y avait un stand intitulé Le Centre des Mathématiques, avec, au milieu de sculptures toutes en tubes, une télévision où est passée cette séquence où, depuis son cirque situé sur la Lune, Hipparque explique la longitude (toujours plus à l’ouest ?).

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Le stand grouillait de gamins (voir photos) agglutinés autour de jeux apportés par le Comité International de Jeux Mathématiques. Je suis toujours épaté de voir à quel point les mômes d’âge primaire sont friands de ces jeux, dont beaucoup sont de casse-pieds casse-têtes. Les parents pris au piège, laissant leur progéniture aux bons soins d’une poignée de doctorants, squattaient les rares chaises en écoutant distraitement les brèves interventions, les films et le sketch de Denis Guedj. A cause de ces satanés mioches (ou de ce satané stand), ils ont raté la conférence d’Alessandro Barrico.

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Grandiose, cette exposition. Sous la verrière du Grand Palais, les grands établissements avaient monté des stands dignes de l’exposition universelle de 1889. Chaud, la bousculade dans les couloirs apportés par l’INRIA ou le laboratoire souterrain de l’ANDRA. Frais, le topo de Météo-France sur les oasis de fraîcheur dans Paris en été. Glaciale, l’évocation de la station antarctique Concordia. Malgré le luxe environnant, le stand des maths, avec ses sculptures (une petite, les polyèdres gigantesques de François Gaudel et une tour de plusieurs mètres de haut) n’avait pas l’air ridicule.

Très vite, on est tombé à court d’exemplaires du dossier de Femmes et Sciences sur la parité (même la version anglaise partait à toute vitesse). Le sujet intéresse.

Il paraît qu’on peut le télécharger gratuitement. Mais je suis contre le téléchargement, moi. J’irai voir le film d’Alvarez, Ghys et Leys quand il sortira en salles.

 

ÉCRIT PAR

Pierre Pansu

Professeur - Université Paris-Saclay

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