C’est à l’occasion d’un atelier intitulé « Plateforme de partage & médiation scientifique » organisé par PROTO204, qui s’est tenu le 2 décembre sur le campus de l’Université d’Orsay, que j’ai découvert la plateforme web collaborative IMAGINARY qui a été présentée par deux de ses membres, Andreas Matt et David Grünberg, qui débordent d’enthousiasme et d’idées pour favoriser le partage et la diffusion des mathématiques.
Peut-être que certains d’entre vous se souviennent qu’en 2010 il y avait eu une exposition itinérante de passage à Paris qui s’appelait… IMAGINARY2Plus précisément, « IMAGINARY : avec les yeux des mathématiques». . IdM s’en était d’ailleurs fait l’écho.
La plateforme IMAGINARY, lancée en 2013, est soutenue par des instituts allemands, le célèbre Mathematisches Forschungsinstitut Oberwolfach et la Fondation Klaus Tschira. Une de ses principales missions est d’appuyer très concrètement l’organisation d’expositions visuelles, ludiques et interactives autour des mathématiques en mettant à disposition des images, des vidéos, des programmes interactifs, etc. Un aspect fondamental de cette plateforme est l’aspect collaboratif : quiconque peut proposer de nouveaux contenus, de nouveaux programmes interactifs, de nouveaux objets (puzzles, sculptures, expériences de physique, …), en jouant le jeu du code source ouvert (open source) et de la mise à disposition des plans de fabrication des objets, textes,… pour qu’ils soient reproduits tout en respectant les droits d’auteur.
Sur la plateforme on peut par exemple trouver :
- des logiciels interactifs de mathématiques comme SURFER (qui permet de tracer des surfaces algébriques de manière interactive) ou CINDERELLA;
- des expositions interactives;
- des galleries d’images.
La plateforme propose aussi une « entdeckerbox » (littéralement : « boîte découverte ») qui peut être utilisée par les enseignants dans les écoles, les collèges et les lycées. Au vu de la richesse de son contenu (films, logiciels, jeux, etc), son prix (99 euros) semble plus que raisonnable. Malheureusement, les contenus ne sont pour l’instant que dans la langue de Goethe. Certaines parties ont été traduites en anglais.
À propos des langues, il y a une version espagnole de la plateforme et la version française a justement été lancée à Versailles le mercredi 3 décembre, en contrepoint des journées Audimath.
Puissiez-vous être intéressés à participer à cette communauté enthousiaste dont la vitalité montre qu’il est possible de faire des mathématiques à grande échelle, ludiques, participatives et stimulantes à destination de publics très différents !