Le tableau noir, ou parfois blanc, est l’ami du mathématicien. Même au jour des ordinateurs et d’internet, une bonne conversation mathématique est bien agréable une craie à la main. L’objet ne doit pas être si ringard puisqu’il continue à occuper la place d’honneur dans les salles de classe.
Un nouveau site internet, blackboardoftheday.com vient de voir le jour. Comme son nom l’indique, il montre un tableau par jour, en maths, en physique ou en biologie, avec un petit commentaire décrivant succinctement le contenu. Pour l’instant, j’ai pris moi-même les photos de tableaux mathématiques, mais n’hésitez pas à participer. Vous passez à côté d’un tableau sympa ? Hop, vous sortez votre appareil photo, ou votre iphone ;-), clic ! écrivez quelques lignes de description et envoyez le tout à Sylvain Lumbroso, responsable du site, en cliquant ici.
Voici, en avant première, le dernier tableau que j’ai envoyé à Sylvain.
UNIQUE AU MONDE !
Le Tata Institute of Fundamental Research de Bombay est un institut de recherche en mathématiques, physique et biologie. Il héberge un tableau unique au monde. Au premier coup d’œil, rien de spécial. Un peu comme dans beaucoup d’amphithéâtres, il est coupé en trois panneaux verticaux. Deux d’entre eux sont munis d’une partie blanche qui peut servir à projeter des « diapositives ».
Sur la planche horizontale où se trouvent les craies et les brosses, deux barres horizontales noires. Si on appuie sur l’une, le tableau monte et il descend si on appuie sur l’autre.
Là encore, rien d’extraordinaire : les meilleurs tableaux de ce style sont suisses : il suffit d’effleurer la barre pour qu’un moteur silencieux se mette en route et monte le tableau. Dans le cas du tableau indien, le moteur est un peu bruyant (comme beaucoup de choses en Inde). Mais ce qui surprend le conférencier, et dont il ne s’aperçoit pas tout de suite en fait, c’est que lorsque le tableau monte, sa partie supérieure pénètre dans le mur et disparaît ! Mystère !
Et puis, à force d’appuyer sur la barre, et de voir le tableau disparaître par le haut, le voilà qui réapparaît par le bas 🙂 Tout s’éclaire : le tableau est en fait un tableau de caoutchouc monté sur un cylindre et lorsqu’il pénètre dans le mur par le haut, il ne tarde pas à redescendre par derrière ! La longueur totale du rouleau est de deux fois et demi la hauteur du tableau. La photo montre le mécanisme (très simple). On m’a affirmé que ces trois rouleaux tournent depuis 40 ans et qu’il n’a pas été nécessaire de les remplacer !