Les chiffres-clés de la parité en mathématiques dans l’enseignement supérieur et la recherche

Tribune libre
Écrit par Laurence Broze
Publié le 15 juin 2011

Cet article donne les chiffres récents de la présence des femmes en mathématiques dans les universités et au CNRS. Il a été élaboré en vue d’une présentation à la journée parité du 6 juin 2011 à l’IHP.


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Top 12 des disciplines les moins féminisées dans les universités4Les disciplines correspondent aux sections suivantes du Conseil national des universités (CNU) : 25, 60, 63, 61, 29, 30, 34, 27, 28, 36, 17, 26.

  1. Mathématiques fondamentales : 13,9% de femmes
  2. Mécanique, génie civil, génie mécanique : 15,0%
  3. Electronique, optronique et systèmes : 16,2%
  4. Génie informatique, automatique et trait. du signal : 16,5%
  5. Constituants élémentaires : 17,1%
  6. Milieux dilués et optique : 18,6%
  7. Astronomie, astrophysique : 22,0%
  8. Informatique : 24,1%
  9. Milieux denses et matériaux : 24,4%
  10. Terre solide : 25,1%
  11. Philosophie : 25,6%
  12. Mathématiques appliquées : 26,9%

 

Les emplois d’enseignants-chercheurs dans les universités

En mathématiques fondamentales :

  • De 1996 à 2005 :
    • Pour les hommes : + 173 postes (+15%)
    • Pour les femmes : – 3 postes (-1%)
  • De 2006 à 2010 :
    • Pour les hommes : – 76 postes (-6%)
    • Pour les femmes : – 50 postes (-20%)

En mathématiques appliquées :

  • De 1996 à 2005 :
    • Pour les hommes : + 287 postes (+27%)
    • Pour les femmes : + 120 postes (+36%)
  • De 2006 à 2010 :
    • Pour les hommes : – 42 postes (-4%)
    • Pour les femmes : + 28 postes (+6%)

Au CNRS, en mathématiques 5Il s’agit de la section 01 du Comité national.

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Les emplois de chercheurs au CNRS en mathématiques

De 1989 à 2009

  • Pour les hommes : + 104 postes (+53%)
  • Pour les femmes : + 6 postes (+13%)

Top 12 des disciplines les moins féminisées au CNRS6La répartition disciplinaire suit les sections du Comité national : 2, 1, 9, 6, 7, 3, 4, 8, 17, 5, 10, 11.

  1. Théories physiques : 11% de femme
  2. Mathématiques : 15%
  3. Ingénierie des matériaux et des structures : 16%
  4. Matière condensée : structures et propr. électroniques : 17%
  5. Sciences et techno de l’information : 19
  6. Interactions, particules, noyaux : 20%
  7. Atomes, optique, plasmas : 20%
  8. Micro et nanotechnologies : 20%
  9. Système solaire et univers lointain : 21%
  10. Matière condensée : organisation et dynamique : 22%
  11. Milieux fluides et réactifs : 22%
  12. Systèmes supra et macromoléculaires : 25%

 

ÉCRIT PAR

Laurence Broze

Professeur émérite - Université de Lille

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Commentaires

  1. Charles Boubel
    juin 15, 2011
    13h04

    Et même en 2999, ça n’a pas changé. Voyez la 25ème vignette d’un reportage à cette date :

    http://eljjdx.canalblog.com/archives/2011/06/12/21377683.html

    « Girls proving theorems » reste une rareté. Désespérant.

    Entendu aussi sur France Culture, À voix nue le 3 juin 2011, Pierre Cartier parlait tout naturellement des « petites amies » de ses étudiants. Peut-être ces derniers ont ils été exclusivement des hommes (?). En tout cas, la journaliste n’a pas relevé -j’ignore si ça aurait été le cas s’il s’était agi d’une autre matière- : le matheux-type est sans doute tout naturellement masculin.

    Si je ne suis pas surpris que les maths continuent d’être marquées, plus que d’autres matières, par une forte sous-représentation des femmes (pour des raisons sociologiques et historiques, disons, les maths viennent de « plus loin » que d’autres disciplines), je suis effectivement surpris de la non-évolution absolue depuis quinze ans. Là, il y a une exception pour moi incompréhensible. La tendance moyenne, même lente et très incomplète, est au rééquilibrage. Les maths font visiblement exception. Merci pour ces chiffres.