Les mathématiques comme thérapie ?

Sur ses derniers jours, Blaise Pascal souffrait de maux de tête extrêmement violents (aujourd’hui souvent attribués à une tumeur au cerveau) et il s’efforçait d’oublier cette intense douleur en réfléchissant à des problèmes de mathématiques. Jusqu’à dimanche dernier (13 novembre), je ne connaissais pas d’autre exemple de mathématiques utilisées comme thérapie (ou du moins comme palliatif) ; mais, dans un article du « Journal du Dimanche » (JDD), le témoignage émouvant d’un proche de notre ancien collègue DSK (professeur d’économie à Nancy puis à Paris X) est rapporté : « Il se ronge les ongles au sang, dévore jusqu’à la peau de ses doigts, et passe ses journées à ne rien faire, incapable, dit-il, de se concentrer sur un livre, refusant d’ouvrir la télé ou de lire les journaux ; seules les équations de maths le calment »

Oui… moi non plus je n’en croyais pas mes yeux… vous avez bien lu comme moi : SEULES LES EQUATIONS DE MATHS LE CALMENT !!! Voici un témoignage définitif en faveur de notre discipline, et qui devrait être largement diffusé. A quand les livres de maths remboursés par la Sécu ?

Ceux qui méconnaitraient l’intérêt que l’ancien directeur du FMI a porté aux mathématiques pourront, par exemple, consulter l’article de D. Hernad, M. Mouillard et D. Strauss-Kahn « Du bon usage du R/S », paru dans la « Revue de Statistique Appliquée », et que l’on trouve sur NUMDAM.

Les façons de mesurer la dépendance dans les séries chronologiques y sont étudiées. Je suis particulièrement sensible à cet article qui contient un vibrant hommage aux travaux de B. Mandelbrot, l’un des scientifiques qui a le plus influé sur ma conception des mathématiques…

Cette allusion du JDD signifie peut-être que DSK est en train de revenir à ses premières amours ; peut-être va-t-il même changer les maths ? Attendons la suite…