Le 8 octobre dernier j’ai appris la mort de Claude Danthony, ce jour-là. Il était enseignant-chercheur de mathématiques à l’ENS de Lyon.
Il a été mon enseignant. Je voulais ici lui rendre un modeste hommage. J’en garde le souvenir d’un très bon enseignant, très clair, dévoué, et qui donnait envie de faire des mathématiques. Je sais que de nombreuses personnes le partagent. Claude Danthony a également été une cheville ouvrière des Rencontres mathématiques, colloque régulier organisé par le laboratoire de mathématiques de l’ENS Lyon.
Depuis une bonne vingtaine d’années il faisait également beaucoup de droit, par la pratique ; le moins qu’on puisse dire est qu’il a œuvré avec pugnacité pour le respect du droit, notamment administratif ̶c’est-à-dire contraindre la puissance publique au respect de ses propres lois. Il a obtenu un grand arrêt du Conseil d’État qui porte son nom et est devenu par là un mot du droit public en France : « se faire danthonyser ». Tous les juristes connaissent son nom. Je voulais aussi avec ce petit billet créer un modeste pont entre les hommages du monde des mathématiques et ceux du monde du droit. Vous trouverez ici par exemple une tribune publiée le 18 octobre dans la revue AJDA Dalloz.
ÉCRIT PAR
Charles Boubel
Maître de conférences - Université de Strasbourg
