« Notre priorité, rendre l’université attractive »

Actualité
Écrit par Jérôme Buzzi
Publié le 6 mars 2013

Le gouvernement a présenté un nouveau budget de l’enseignement supérieur et de la recherche en décembre 2012. On ne peut qu’être consterné. Un analyste lucide a émis de vives critiques concernant l’évolution du budget […] [Celui-ci] dont se prévaut le gouvernement est un trompe-l’oeil, un miroir aux alouettes. […] les promesses, nombreuses, n’ont pas été tenues. Ni pour la recherche, ni pour l’université.

Cette analyse est celle de… Vincent Peillon (source : son blog 2Le blog a été supprimé (NDLR)). Il est vrai que ce n’était que le 16 avril 2012. Il ne pouvait pas tout prévoir.

Depuis, un nouveau président de la République a (de nouveau) affiché la priorité à l’enseignement supérieur et à la recherche (par exemple ici) et chargé son nouveau ministre d’une ambition : donner à toutes les universités les moyens de l’autonomie et de faire réussir leurs étudiants. Les décisions ne se sont pas fait attendre.

Les vielles casseroles étant celles où l’on prépare les meilleures soupes, le projet de budget présenté en 2013 suit les recettes éprouvées des quinquennats précédents et ne prévoit qu’une hausse minimale, compensant à peine l’inflation et continue à ignorer l’accroissement mécanique des charges des universités.

Les résultats sont déjà prometteurs : près d’un quart des universités françaises est en déficit et adopte ce qu’on ne peut appeler que des « mesures d’avenir » : augmentation de la taille des groupes d’étudiants ; suppressions d’enseignements ; annulation des invitations de chercheurs étrangers… pour ne citer que quelques-unes des mesures prises dans mon université, pourtant plutôt « favorisée » (tout est relatif).

On voit que ni les étudiants, ni la recherche n’ont été oubliés.

Demi-tour et en avant !

ÉCRIT PAR

Jérôme Buzzi

Directeur de recherche CNRS - Laboratoire de mathématiques d’Orsay, Université Paris-Saclay

Partager