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Le 23 avril 1863, l’archéologue Louis Adrien Berbrugger (1801-1869), qui avait été secrétaire particulier du Maréchal Clauzel, et qui avait participé à plusieurs expéditions de l’armée coloniale, pouvait affirmer dans sa séance inaugurale de l’Assemblée de la Société historique algérienne, qu’il avait fondée et présidée, que l’Algérie était un pays « sans savants, sans traditions savantes et même sans livres ». Cet article – construit sur des archives largement inédites et des études récentes – conteste cette triple négation. Il y a dans l’Algérie du XIXe siècle des savants, une tradition savante et des livres de sciences. Il y a aussi, venus pour la plupart de Paris, des ingénieurs, des professeurs et des ingénieurs qui y exercèrent leur métier et, en marge, des mathématiques.