25 de diciembre de 2008

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  • Les mathématiques et la «vraie vie»

    le 4 de febrero de 2009 à 21:49, par Gérard Besson

    Non, je n’ai pas exagéré! Je viens de prendre le temps de la réflexion et surtout de la relecture. J’ai réagi à l’article paru dans Le Monde dont le titre est sans ambiguïté, c’est une affirmation. Dans le texte l’auteur ne met aucun bémol, même dans la réponse à la dernière question (sur la faiblesse numérique de l’échantillon) où elle se justifie en référant à une autre étude («... mon échantillon (19 hommes et 7 femmes) correspond bien à la situation générale.»). Tout cela est clairement et nettement affirmé.

    Que l’auteur prenne des précautions dans son article de recherche, tant mieux! Mais la tricherie n’en est que plus grande car elle est consciente du problème et ne fait pas la moindre place au doute dans l’article destiné au grand public. On pourrait rétorquer que le journaliste est responsable, mais ce quotidien est quand même sérieux et madame Cadolle a certainement relu ses épreuves.

    Quant aux pratiques de la sociologie, je conçois volontiers qu’elles soient différentes des nôtres. Toutefois, si une étude n’a pas pour but de prouver un théorème, elle sert à tirer des conclusions (ce qui est fait dans l’article du Monde). Que peut-on faire d’un échantillon de 19 cas? Mais peu m’importe.

    Dois-je lire sa publication? Certainement non; si je devais lire tout ce qui concerne les articles que je consulte dans le journal, j’y passerais ma vie. Lorsqu’on écrit dans un quotidien comme lorsqu’on écrit un texte de vulgarisation c’est justement pour éviter au lecteur d’aller consulter les références spécialisées et pour lui présenter une synthèse des phénomènes qui sont décrits dans ceux-ci. Comme tout lecteur «lambda» j’ai été attiré par le titre sur un sujet qui m’intéresse. Que retiendra ce même lecteur «lambda» de cette étude? Ce qui en est écrit dans le Monde du 25 novembre 2008 et peut-être même uniquement le titre.

    Posons-nous enfin la question : comment un tel texte peut être publié de manière aussi visible alors que nos collègues ont tant de mal à faire accepter les articles mieux documentés qu’ils soumettent aux journaux?

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