3 novembre 2014

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  • X parle à X de X

    le 6 novembre 2014 à 21:46, par Creux

    C’est bien beau l’absence de ponctuation, mais outre que c’est assez pénible à lire (à mon humble avis d’individu insensible aux beautés de cette licence poétique), c’est surtout propice à de grosses ambiguïtés, ce qui est quand même un comble quand on veut aborder l’aspect mathématique de la chose.

    Par exemple, si l’on s’intéresse à la première ligne, d’après vos tables de composition en annexe, il faudrait écrire

    Bon, alors Joe dit « Eva ! C’est moi, je t’aime. »

    mais on pourrait tout aussi bien comprendre

    « Bon alors, Joe », dit Eva, « c’est moi, je t’aime. »

    et on rentre alors en contraction avec la dernière ligne (Eva dit d’abord à Joe qu’elle l’aime, puis conclut en lui disant qu’elle ne l’aime pas).

    Pire, le groupe est alors réduit à un seul individu schizophrène :

    Eva étant l’élément neutre, et puisque Eva parle à Joe d’elle-même, alors Joe et Eva ne sont qu’une seule et même personne.

    Les relations de Joe avec les quatre autres personnes finissent de mener à l’identification de tout ce beau monde.

    Bref, faisons de la poésie mathématique si l’on veut, mais faisons-le bien.
    « il ne faut jamais faire les choses à moitié », comme l’affirme un autre poète !

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    • X parle à X de X

      le 6 novembre 2014 à 22:24, par Michèle Audin

      Tout d’abord, je rappelle que l’option « ne pas apprécier » avait été anticipée et était donc prévue (première note).

      Même si aucune note ne demandait de l’être, je vais être polie et courtoise.

      mais faisons-le bien

      Ici, vous utilisez la première personne (« nous ») alors que, me semble-t-il, c’est la deuxième (« vous ») que vous avez en tête.

      Eh bien, je prends le « nous », qui vous inclut, au pied de la lettre : allez-y ! Avec tous mes encouragements...

      il ne faut jamais faire les choses à moitié

      Pas beaucoup de ponctuation, dans les poèmes de Prévert... Voilà qui oblige à penser en lisant. Quel bonheur !

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      • X parle à X de X

        le 6 novembre 2014 à 22:43, par Creux

        Mais qui vous dit que je n’ai pas apprécié ?

        Si je me suis amusé à insister sur une faille sémantique et à mener un raisonnement par l’absurde à partir de là, c’est bien que j’ai trouvé de l’intérêt à votre article. Eh oui !

        De plus, pour ne pas froisser un éventuel ego démesuré, j’avais pourtant pris soin de placer l’indispensable AMHA dès la première phrase. Objectif complètement loupé, semble-t-il...

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      • X parle à X de X

        le 7 novembre 2014 à 00:20, par Creux

        [Avertissement : l’intégralité du commentaire qui suit n’engage que la responsabilité de celui qui l’écrit. Vous n’êtes donc nullement obligés de souscrire à ses opinions, et vous pouvez même vous en gausser bruyamment.]

        Je reviens à la charge pour insister sur le terme d’amusement.

        Mon interprétation personnelle de l’OuLiPo est une forme de jeu sur les possibilités offertes par le langage, et qui implique l’échange. On peut se lancer des « défis », et parfois cela débouche sur des choses que l’initiateur n’aurait pas imaginées. (C’est même l’un des intérêts.)

        En ce sens, je me croyais autorisé à ne pas brosser l’auteure de l’article dans le sens du poil puisque mon intervention était argumentée et, avais-je la prétention de le penser, pouvait éventuellement susciter de nouveaux rebondissements.

        Peut-être -sans doute- n’ai-je pas adopté le bon ton.

        Si je me suis inscrit sur Images des maths, c’est entre autres pour la possibilité d’échanger avec d’autres personnes intéressées par le côté ludique des mathématiques, et certainement pas pour alimenter des conflits. Ne voulant pas donner l’impression de troller, ceci sera donc mon dernier commentaire sur cet article.

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        • Merci

          le 7 novembre 2014 à 05:25, par Michèle Audin

          Toutes mes excuses si je ne suis pas bien fait comprendre. Et si je n’ai pas bien compris où vous vouliez en venir.
          C’est sans doute parce que, je l’avoue, je ne sais pas ce qu’est un AMHA (mais qu’importe).

          Je vous remercie pour vos interventions.

          Et, s’il y a un « défi », comme vous dites, il peut être dans le « faisons-le bien ». Je répète donc, « allez-y ». Faites-le.

          Encore merci.

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          • Merci

            le 8 novembre 2014 à 05:13, par Jean-Paul Allouche

            Bonjour

            Le cryptique AMHA m’a fait penser, vu le contexte, au IMHO anglophone. Si le second signifie in my humble opinion, c’est que le premier signifierait à mon humble avis. Mais, Oulipo oblige, on pourrait trouver d’autres significations à cet acronyme, par exemple : avec mes hénaurmes amitiés, ou Agence des Meringues Hautement Académiques (qui va bientôt remplacer l’AERES ?). Ou même, inspiré par B. Vian (à bon chien bon rien etc.) : À Mon Ha-bon Aaaahh.

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