X parle à X de X
le 6 novembre 2014 à 21:46, par Creux
C’est bien beau l’absence de ponctuation, mais outre que c’est assez pénible à lire (à mon humble avis d’individu insensible aux beautés de cette licence poétique), c’est surtout propice à de grosses ambiguïtés, ce qui est quand même un comble quand on veut aborder l’aspect mathématique de la chose.
Par exemple, si l’on s’intéresse à la première ligne, d’après vos tables de composition en annexe, il faudrait écrire
Bon, alors Joe dit « Eva ! C’est moi, je t’aime. »
mais on pourrait tout aussi bien comprendre
« Bon alors, Joe », dit Eva, « c’est moi, je t’aime. »
et on rentre alors en contraction avec la dernière ligne (Eva dit d’abord à Joe qu’elle l’aime, puis conclut en lui disant qu’elle ne l’aime pas).
Pire, le groupe est alors réduit à un seul individu schizophrène :
Eva étant l’élément neutre, et puisque Eva parle à Joe d’elle-même, alors Joe et Eva ne sont qu’une seule et même personne.
Les relations de Joe avec les quatre autres personnes finissent de mener à l’identification de tout ce beau monde.
Bref, faisons de la poésie mathématique si l’on veut, mais faisons-le bien.
« il ne faut jamais faire les choses à moitié », comme l’affirme un autre poète !