Vibrations mathématiques
le 18 septembre 2015 à 20:04, par Thomas Sauvaget
Bonjour, vous évoquez plusieurs choses dans ce texte un brin désabusé, notamment (a) la question du « comment faire aimer les mathématiques et faire en sorte au moins que la majorité des jeunes y trouve du plaisir » , et (b) « quels sont les sujets qui nous font vibrer et que nous avons plaisir à enseigner ? »
En ce qui concerne le (a), je pense que ça ne sera jamais le cas. Mais curieusement je trouve matière à être optimiste dans les nouveaux programmes sortis aujourd’hui qui montrent que des rudiments de programmation informatique sous un angle ludique vont être enseignés en cours de maths : je pense que cela va être un bon moyen d’intéresser les élèves (imaginez donc, concrètement faire soi-même une petit jeu type ping-pong en cours), oui mais ceci a un lien fort avec les maths traditionnelles (analogie entre une démonstration correcte et un programme qui compile et produit le résultat attendu, et impact sur la nécessité d’être organisé dans son raisonnement). Cela peut provoquer des déclics plus facilement. Par ailleurs, une anecdote pour appuyer le fait que l’on peut être intelligent et ne pas aimer les maths : j’ai récemment eu une conversation avec une médecin anesthésiste qui voulait savoir qui est le patient qu’elle était sur le point d’endormir, et en apprenant que j’avais fait des études de maths a eu la réaction typique « -oh moi, les maths et les stats, j’en ai fait pendant mes études de médecine mais je n’ai jamais rien compris, j’ai appris par coeur et eu des notes moyennes ». Je l’ai rassurée « -on aime ou on aime, c’est pas grave » et je me suis dit intérieurement « -tout ce que je demande, c’est que l’anesthésie soit réussie ! », ce qui fût le cas.
En ce qui concerne le (b), je ne suis d’aucune utilité, mais c’est une question intéressante. Il y a des choses très jolies du côté du principe d’inclusion-exclusion et de ses applications aux nombres premiers.
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