Le texte traite de la courbe décrite par un pénis en voie d’érection, aussi conviendrait-il que les enfants et les âmes prudes cessent illico la lecture de ce billet.
Le mathématicien, c’est [Clairaut].
Le texte est anonyme, ce qui explique les crochets.
Notre mathématicien était une relation du comte de Caylus, l’un des principaux ordonnateurs de la « Société du bout-du-banc », une compagnie plus ou moins formelle qui se délassait par la composition de pièces plus ou moins littéraires.
Le texte est intitulé « Problème physico-mathématique » et a été publié avec d’autres productions de cette coterie dans le Recueil de ces Messieurs (Amsterdam, 1745).
L’anonymat du mathématicien a été levé par un contemporain, Mme de Graffigny, dont un morceau se trouve également dans le volume :
Le problème [du Recueil] que [Duclos] trouve admirable et moi fort sot est de Clairaut 2 Mme de Graffigny dans sa lettre à Devaux du 14 mars 1745, Graffigny (Françoise d’Apponcourt de), Correspondance de Madame de Graffigny, J. A. Dainard et al. Eds, Oxford, 1985-, vol. 6, p. 248. Merci encore à Alan Dainard de m’avoir fait connaître cette lettre alors qu’elle n’était pas encore publiée. Le nom de Clairaut est encore révélé par Bonardy dans sa lettre à Bouhier du 12 avril 1745 : Bouhier (Jean), Correspondance littéraire du président Bouhier, éd. H. Duranton, 14 vol., Saint-Étienne, 1974-1988, vol. 5, p. 120. Pour une contextualisation plus détaillée de cette pièce, voyez Courcelle (Olivier), « C. 30 bis », Quadrature, 36 (avril-juin 1999) 31-37 et Curtis (Judith), « Le Bout-du-banc, foyer d’activité d’Alexis Clairaut ? », Quadrature, 38 (Avril-Juin 2000) 27-29. .
Mais trêve de préliminaires…
On pourra aussi télécharger ces quatre pages en version PDF grâce au lien suivant : messieurs
12h14
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